Nexter décroche le contrat du Véhicule blindé multirôle léger de l’armée de Terre

Dans le cadre de la modernisation de l’armée de Terre, via le programme Scorpion, une procédure visant à acquérir 358 Véhicules blindés multirôles légers (VBMR Léger) avait été lancée par le ministère des Armées au printemps 2016.

D’une masse de 10 à 12 tonnes, dotés d’un tourelleau téléopéré armé d’une mitrailleuse de 12,7 ou de 7,62 mm, ces VBMR légers sont destinés aux unités de renseignement et de reconnaissance de l’armée de Terre. Élement important : leur prix unitaire doit être compris entre 500.000 et 700.000 euros.

Trois industriels étaient sur les rangs. Ainsi, Thales comptait présenté le Bushmaster, un véhicule produit par sa filiale australienne et déjà engagé engagé sur des théâtres extérieurs par l’Australie et les Pays-Bas.

Renault Trucks Defense était sur les rangs, avec vraisemblement le Bastion de sa filiale ACMAT, c’est à dire un véhicule de type 4×4 affichant un poids total autorisé en charge de 12 tonnes et pouvant transporter jusqu’à 10 soldats.

Enfin, Nexter (groupe KNDS) entendait défendre ses chances avec une version 4×4 du « Titus », présenté en 2013 à l’occasion du salon DSEI (Defense Security and Equipment International) de Londres, après avoir fait l’objet d’un développement discret.

Finalement, selon L’Opinion et La Tribune, qui citent des « sources concordantes », c’est l’offre de Nexter qui a été retenue. Et le coup est rude pour Renault Trucks Defense, qui comptait bien sur ce contrat pour sortir d’une passe difficile, consécutive à la décision de sa maison-mère, Volvo, de renoncer à se séparer de sa division « Governement Sales ».

Au passage, d’après La Tribune, la « cible » a été revue à la hausse puisqu’il est désormais question d’une commande de 400 VBMR légers au lieu de 358.

Lors de la présentation de la version 6×6 du Titus [voir photo], Nexter avait expliqué que ce véhicule disposait d’une autonomie de 700 km et pouvait rouler à la vitesse maximale de 110 km/h. L’industriel avait également souligné qu’il était doté d’un blindage modulaire de nouvelle génération lui offrant une protection balistique de niveaux 2 à 4 selon les standards Otan, ainsi qu’une capacité de résistance aux mines (niveau 4a et 4b) et aux engins explosifs improvisés. Armé d’un armement téléopéré, il pouvait alors être équipé du Système d’Information Terminal (FINDERS C2), reposant sur des caméras périphériques et un robot de reconnaissance Nerva LG.

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