Le BPC Tonnerre et la frégate Chevalier Paul ont appareillé pour la mission « Bois Belleau 100 »

En novembre 2013, le porte-avions Charles de Gaulle avait appareillé de Toulon, avec son groupe aéronaval, pour prendre part à la mission « Bois Belleau », appelée ainsi en souvenir de la bataille du même nom, livrée en mai 1918 par le contingent américain, alors arrivé quelques mois plus tôt en France. Mais pas seulement puisqu’il était question, à l’époque, « d’interactions » avec l’US Navy dans le nord de l’océan Indien le golfe arabo-persique.

Quatre ans plus tard, comme le Charles-de-Gaulle est indisponible pour sa refonte à mi-vie, la mission « Bois Belleau 100 » [100 pour le centenaire de la bataille, ndlr] sera donc conduite par le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) « Tonnerre », accompagné par la frégate de défense aérienne (FDA) « Chevalier Paul ».

Ce groupe amphibie a ainsi appareillé de Toulon, ce 21 novembre, pour un déploiement de plusieurs mois en Méditerranée et dans l’océan Indien.

Pour rappel, le BPC Tonnerre est rentré des Antilles, où il a porté assistance aux populations sinistrées par l’ouragan Irma, qu’à la fin du mois d’octobre. L’État-major des armées y voit la confirmation de la « capacité d’action » de ce type de navire pour « apporter une réponse graduée et adaptée face aux crises. »

Pour ce déploimement de longue durée, le BPC Tonnerre a embarqué à son bord un élément tactique de la 9e Brigade d’Infanterie de Marine (BIMa) ainsi que 6 hélicoptères de la Marine nationale et de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT).

Cette mission « Bois-Belleau 100 » a plusieurs objectifs. Le premier est qu’elle doit permettre de « renforcer les moyens alliés présents dans la région ». Ainsi, le BPC Tonnerre et la FDA Chevalier Paul agiront « en soutien des différentes coalitions dans lesquelles la France est engagé. »

Le second objectif est de renforcer « l’autonomie d’appréciation de situation » de la France ainsi que sa « capacité à contenir les menaces, à anticiper et à répondre aux crises » en Méditerranée et dans l’océan Indien, où les deux navires français passeront sous le contrôle opérationel américain, en l’occurence celui de la Ve Flotte de l’US Navy.

En effet, dans cette région, le BPC Tonnerre assurera la permanence des capacités amphibies, entre deux relèves de navires d’assaut amphibie américains. Le Charles-de-Gaulle fit de même en 2016, quand il prit la tête de la Task Force 50, alors que l’US Navy n’avait plus de porte-avions dans le golfe arabo-persique.

« Ce déploiement conjoint permettra de prépositionner une capacité opérationnelle amphibie importante dans une zone d’intérêt stratégique commune afin de contribuer, aux côtés de nos partenaires régionaux, à la sécurité et à la stabilité de la région », explique l’EMA. « Il marque ainsi une nouvelle étape dans la coopération entre les forces armées françaises et américaines et illustre le haut niveau d’interopérabilité atteint », ajoute-t-il.

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