Le sous-marin argentin ARA San Juan aurait signalé une avarie avant de disparaître

L’espoir de retrouver le sous-marin argentin ARA San Juan, porté disparu depuis sa dernière position communiquée le 15 novembre (c’est à dire à 430 km des côtes de la Patagonie et de la péninsule de Valdès) était à la hausse après la réception, samedi, par des bases navales du pays, de 7 appels émis par un téléphone satellitaire. Mais il fallait se garder de se réjouir trop vite.

« Nous avons reçu le rapport de l’entreprise qui a analysé les signaux, les sept tentatives d’appel de samedi ne correspondent pas au téléphone satellitaire du sous-marin », a en effet indiqué, ce 20 novembre, le capitaine Enrique Balbi, le porte-parole de l’Armada de la República Argentina. « Nous sommes toujours sans liaison » avec le sous-marin San Juan, a-t-il déploré.

Dans cette affaire, les informations sont livrées au compte-gouttes… Ainsi, le commandant de la base navale de Mar del Plata, à laquelle est affecté le sous-marin en question, a fait part d’une nouvelle inquiétante.

Lors de sa dernière liaison, l’ARA San Juan « est remonté à la surface et a communiqué une avarie », a ainsi affirmé le capitaine de vaisseau Gabriel Galeazzi. « Le commandement lui a alors dit de changer de cap et de faire route vers Mar del Plata », a-t-il ajouté.

A priori, l’avarie en question serait lié à « un problème de batteries », à « un court-circuit ».

Par ailleurs, avec des vagues de 5 à 7 mètres, les conditions météorologiques compliquent grandement les opérations de recherche, auxquelles participent une dizaine de navires ainsi que des avions argentins, brésiliens, américains et même britanniques.

Comme il ne donne plus signe de vie, l’on peut supposer que les moyens de transmission de l’ARA San Juan sont hors service. Mais la cause de son silence peut être plus grave, d’autant plus que 80% de la surface où il est susceptible de se trouver a déjà été inspectée. En outre, selon le protocole en cas de rupture de liaison avec sa base, il aurait dû faire surface ou activer une balise de détresse. Ce qu’il n’a pas fait. Aussi, si la marine argentine dit n’écarter aucune hypothèse, elle se prépare néanmoins au pire.

La marine américaine a fait parvenir, à Comodoro Rivadavia [Patagonie] du matériel de sauvetage permettant de secourir 16 personnes à la fois jusqu’à 600 mètres de profondeur ainsi que, en provenance de Pearl Harbor, 4 drones sous-marins Bluefin 12D et une équipe de marins spécialisés. Mais encore faut-il pouvoir localiser l’ARA San Juan et ses 44 membres d’équipage.

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