L’État islamique a perdu 95% des territoires qu’il contrôlait depuis 2014

Après les revers successifs qu’il a subis tant en Irak et en Syrie, où il a été chassé de ses places fortes, comme Mossoul, Hawija, Raqqa ou encore Deir ez-Zor, l’État islamique ne contrôle plus que 5% du territoire qu’il avait conquis en 2014, année où son chef, Abu Bakr al-Bagdhadi, s’auto-proclama calife.

« L’EI a perdu 95% des territoires qu’il contrôlait en Irak et en Syrie depuis la constitution de cette coalition en 2014 », a ainsi confirmé Brett McGurk, l’envoyé spécial américain auprès de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. « Plus de 7,5 millions de personnes ont désormais été libérées de son emprise) », a-t-il ajouté, dans un communiqué diffusé le 16 novembre, à l’issue d’une réunion en Jordanie.

Par ailleurs, le flux de jihadistes étrangers voulant se rendre en Syrie est « presque arrêté », avec « de plus en plus de combattants arrêtés aux frontières », a indiqué M. McGurk, qui a évoqué l’existence d’une base de données d’Interpol [Organisation internationale de police criminelle, ndlr] contenant « plus de 43.000 noms ».

Cela permet, a expliqué le responsable américain, aux pays partenaires de repérer et « arrêter les combattants durant des contrôles routiers de routine ou alors qu’ils s’apprêteraient à franchir une frontière internationale. »

Pour autant, le recul territorial de l’EI ne signifie nullement la fin de sa présence dans la région. « Nous resterons (présents), nous ferons preuve de résistance et de patience (…) nous ne cèderons pas, bien que nous soyons tués, emprisonnés et malgré nos blessures », avait prévenu al-Baghdadi, dans le second (et dernier) message adressé à ses troupes, en septemnre.

Cela étant, les ressources financières de Daesh sont au plus mal étant donné qu’il ne lui est plus possible de prélever des impôts sur les territoires qu’elle contrôlait, ni d’exploiter les sites de production d’hydrocarbures comme elle le faisait depuis 3 ans. Cette tendance avait déjà été soulignée par un récent rapport remis au Conseil de sécurité.

« Nous exerçons une pression simultanée sur l’EI sur le terrain et dans le cyberespace », où là, il s’agit de viser sa propagande, a encore fait valoir l’envoyé américain, qui a souligné un « renforcement de la coopération et de la sécurité aux frontières, de la sécurité de l’aviation, des sanctions financières, et du partage de renseignements » afin d’empêcher notamment l’organisation jihadiste de « mener des attaques dans nos pays. »

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