Hanoï et Pékin ont trouvé un « consensus » pour apaiser leur rivalité en mer de Chine méridionale

En 2014, Hanoï avait vigoureusement protesté contre l’installation, par Pékin, d’une plateforme de forage pétrolier dans les eaux de l’archipel des Paracels qui, situé en mer de Chine méridionale et supposé receler de vastes ressources en hydrocarbures, est revendiqué par les autorités vietnamiennes et chinoises.

Du coup, le Vietnam envoya ses garde-côtes y patrouiller, ce qui ne manqua pas de provoquer quelques incidents. Dans le même temps, de violentes manifestations anti-chinoises éclatèrent dans le pays. Trois ans plus tard, et sans doute parce que la Chine a aménagé des îlots à des fins militaires dans cet archipel, le ton entre Hanoï et Pékin est tout autre.

Ainsi, à l’occasion d’une visite du président chinois Xi Jinping à son homologue vietnamien, Nguyên Phu Trong, il a été convenu entre les deux parties, rapporte l’agence Chine Nouvelle, d’un « important consensus (…) pour gérer les questions maritimes de façon approprié » et « s’efforcer conjointement de maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale. »

« Les liens entre les deux nations ont souffert ces dernières années à cause des conflits territoriaux en mer de Chine méridionale. Mais grâce à l’adoption d’un cadre du Code de Conduite en mer de Chine méridionale par les ministres chinois et de l’ASEAN plus tôt cette année, les conflits se sont peu à peu apaisés, les parties ayant convenu de résoudre leurs différends via la négociation », a seulement rappelé l’agence chinoise.

L’Agence vietnamienne d’information a été un peu plus précise. Le secrétaire général Nguyên Phu Trong aurait ainsi « souligné que le maintien de la paix, de la stabilité durable, la réduction des risques d’instabilité, la contruction de la confiance sur le problème de la Mer Orientale entre les pays concernés était d’une grande nécessité et profitait à tous, à la région et au monde » et que les « parties concernées devraient faire preuve de retenue, de s’abstenir de tout acte susceptible de compliquer la situation ou d’élargir les différends, de respecter les droits et intérêts légitimes de l’une et de l’autre, d’œuvrer au maintien de la paix, de la stabilité en mer pour prioriser le développement socio-économique. »

Toujours d’après la même source, le numéro un chinois a répondu que son pays « redoublera ses efforts pour bien contrôler les différends maritimes, maintenir la paix et la stabilité dans la Mer Orientale/Mer de Chine méridionale », après avoir promis de continuer à fournir « 600 millions de yuans d’aide non remboursable sur trois ans pour améliorer le bien-être social dans les provinces du Nord du Vietnam. »

Cette annonce au sujet de ce « consensus » est venue après le passage, à Hanoï, du président américain, Donald Trump. Ce dernir avait proposé ses bons services dans le différend opposant le Vietnam et la Chine. « Si je peux servir d’intermédiaire ou d’arbitre, faites-le moi savoir… Je suis un très bon médiateur », avait-il assuré.

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