Renault Trucks Defense n’est plus à vendre

En novembre 2016, le groupe Volvo a annoncé son intention de se séparer de sa division « Government Sales », qui regroupe le français Renault Truck Defense (avec ACMAT et Panhard), l’américain Mack Defense et l’australien VGGS Océanie.

Dans son communiqué publié à l’époque, Volvo avait estimé qu’un autre propriétaire pourrait « être mieux placé pour emmener » cette branche « Défense » vers « une prochaine étape », étant entendu que cette dernière présentait alors « d’importantes opportunités de faire davantage croître [son] activité. » La banque Rothschild fut mandatée pour mener à bien cette cession.

Par la suite, plusieurs acteurs montrèrent leur intérêt pour les activités du groupe suédois dans le secteur de la Défense, en particulier pour Renault Trucks Defense. Mais seulement deux furent retenus : le franco-allemand KNDS (Nexter et Krauss-Maffei Wegmann) et le belge CMI Group.

Mais, visiblement, aucun des deux candidats n’a déposé une offre suffisante aux yeux de Volvo Group. D’où le coup de théâtre qui s’est produit le 18 octobre.

« Volvo Group Governmental Sales se développe positivement et s’est construit un carnet de commandes conséquent. Nous avions annoncé notre volonté de céder cette activité, mais les offres reçues ne reflètent pas sa valeur. Nous avons donc décidé de mettre fin au process de cession », a fait savoir Jan Gurander, le numéro deux du groupe suédois.

Cette décision met donc un terme aux plans des deux candidats à la reprise de Renault Truck Defense, acteur majeur du programme Scorpion de l’armée de Terre [70% de son carnet de commande, ndlr].

Ainsi, KNDS y avait vu une opportunité pour gagner en taille et se rapprocher des poids lourds mondiaux de l’armement terrestre tandis que CMI Group soulignait sa complémentarité avec RTD. « Notre mariage [avec RTD] permettrait de consolider le secteur de la défense terrestre européenne, encore trop éparpillé. La France a un rôle clé à jouer dans cette nécessaire concentration de l’industrie de la défense, mais tout ne doit pas passer par l’axe franco-allemand », fit d’ailleurs valoir Jean-Luc Mauragne, le directeur général du groupe belge.

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