Guyane : 4 individus, dont un militaire, ont été mis en examen pour l’attaque d’une base nautique du 9e RIMa

Les trois militaires du rang qui étaient de garde à la base nautique du 9e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Stoupan, en Guyane, ont dû garder un bien mauvais souvenir de leur dernier 14-Juillet. Ce jour-là, il furent « braqués » et ligotés par trois hommes armés, qui firent main basse sur 18 moteurs de hors bord en bon état de marche, avant d’être enfermés dans un local.

Ce « coup » avait été bien préparé. Les voleurs étaient arrivés à bord d’une pirogue, moteur éteint, avant d’accoster au ponton de la base et de découper le grillage de cette dernière avant de surprendre les trois soldats qui s’apprêtaient à souper. Le préjudice de ce vol était important, la valeur des matériels volés avoisinant les 100.000 euros.

Trois mois après les faits, et grâce à une bonne coopération avec la police brésilienne, les gendarmes de la section de recherches de La Madeleine ont réussi à identifier les auteurs présumés du vol.

En réalité, ce braquage a impliqué non pas trois mais six personnes au total, dont un militaire de 39 ans, son fils et son neveu, ces deux derniers ayant fait partie du commando ayant volé les moteurs. Un piroguier, chargé de faire le guet, a également été interpellé.

La semaine passée, ces quatre individus ont été placé en garde à vue, avant d’être mis en examen. Trois d’entre-eux ont été incarcéré. Contrairement à la réquisition du Parquet, le fils du militaire a échappé à une mise en détention en raison de son âge. Il reste toutefois soumis à un contrôle judiciaire.

Concrétement, il est reproché au militaire, natif de Cayenne, d’avoir donné toutes les informations nécessaires pour préparer le braquage, dont le lieu où étaient rangés les moteurs et l’emplacement des clés des cadenas. Ce dont il se défend.

« Vous avez donné des infos sans savoir qu’ils allaient passer à l’acte, selon vous. […] Je ne dis pas que vous êtes impliqué mais si vous l’êtes c’est un film […] On découpe un grillage de la base, on n’hésite pas à rentrer dans une emprise militaire avec des armes, à s’attaquer à des soldats », a relevé le juge des libertés et de la détention, selon un compte-rendu de l’AFP.

Deux autres individus sont encore recherchés dans le cadre de cette affaire : le troisième homme du commando et un autre piroguier qui se trouvait dans l’embarcation où furent transportés les moteurs volés. A priori, les deux seraient actuellement au Brésil, où, d’ailleurs, 3 des 18 moteurs volés ont été retrouvés.

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