Les soucis du T-45 Goshawk ont un impact limité sur la formation des pilotes de la Marine nationale aux États-Unis

La semaine passée, un avion d’entraînement de type T-45C Goshawk s’est écrasé alors qu’il survolait la Forêt nationale « Cherokee », dans le Tennessee. Malheureusement, le pilote instructeur, le lieutenant de vaisseau Patrick Ruth, et son élève, l’enseigne de 1ere classe Wallace Burch, y ont laissé la vie.

Cet accident, dont la cause n’est pas encore déterminée, est survenu un mois après la décision d’autoriser à nouveau les vols des T-45C Goshawk avec des élèves pilotes. En avril, ces avions avaient été temporairement cloués au sol en raison d’un dysfonctionnement récurrent de leur système OBOGS (On-Board Oxygen Generating System), susceptible de provoquer une hypoxie. Cette décision fut prise après le refus d’une centaine d’instructeurs de voler à bord de ce type d’appareil.

Plus tard, les vols purent reprendre mais avec des restrictions, notamment concernant l’altitude. Mais la levée de l’interdiction de vol ne concernait que les instructeurs. Finalement, la formation des élèves pilotes avec les T-45C fut de nouveau autorisée qu’en août dernier. Depuis, quatre incidents « physiologiques » auraient été constatés.

L’avion qui s’est écrasé le 1er octobre appartenait à l’escadron d’entraînement n°7 de la base aéronavale de Meridian (Mississippi), là où sont formés les pilotes de l’aéronautique navale française. Aussi, les déboires de la flotte de T-45C ont évidemment affecté leur entraînement. Cependant, il a bien fallu trouver des solutions pour en limiter les effets.

« Afin de maintenir les compétences des élèves, des solutions palliatives ont alors été prises : séances de simulateur, vols sur T-6 Texan II [un turbopropulseur, ndlr] », explique-t-on du côté de la Marine nationale.

La levée, en août, des restrictions de vol concernant le T-45C a permis de « réenclencher le parcours des pilotes de l’Aéronautique navale sans engendrer de retard », assure-t-on de même source. Et un nouveau détachement d’élèves, « au format habituel », est d’ailleurs arrivé à Meridian quasiment au même moment où s’est produit l’accident ayant endeuillé le Training Squadron 7.

Pour l’instant, ce dernier n’a pas donné lieu à de nouvelles restrictions de vol. Aussi, ce drame « reste donc sans incidence sur la formation des pilotes », assure la Marine nationale.

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