Les artilleurs français ont effectué 52 missions de tirs lors de la prise de Hawijah par les forces irakiennes

Le 5 octobre, à l’issue d’une rencontre avec le président Macron, à Paris, le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi a annoncé la « libération » de la ville de Hawijah, qui fut l’une des premières à tomber sous le joug de l’État islamique (EI ou Daesh). Et cela, au terme d’une offensive qui aura duré à peine deux semaines.

Comme les victoires précédentes de Mossoul et de Tal Afar (laquelle fut aussi rapidement obtenue), les artilleurs français de la Task Force Wagram ont appuyé les forces irakiennes dans leur progression. Au total, avec leurs quatre CAESAR (Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm), ils ont assuré 52 missions d’appui-feu.

Depuis qu’ils ont été engagés dans l’opération Chammal, les artilleurs français ont assuré plus de 1.500 missions de tirs et tiré à plus de 10.000 reprises. En moyenne, près de 7 obus sont tirés pour chaque séquence.

Lors de la journée organisée par l’état-major de l’armée de Terre à l’intention des députés de la commission « Défense », fin septembre, il a été précisé que le prix d’un obus de 155 mm tiré par les CAESAR s’élevait à 3.000 euros.

« On a 77 canons comme ça [des CAESAR, ndlr] et le problème c’est qu’on en a déjà ‘consommé’ 28 », a même expliqué un militaire aux députés, d’après un compte-rendu publié par franceinfo.

Quoi qu’il en soit, s’agissant de la bataille livrée à Hawijah, l’État-major des armées (EMA) précise que, quelques jours avant son lancement, la TF Wagram avait préparé le terrain lors d’une phase dite de « shaping », avec une vingtaine de missions de tirs afin d’empêcher les mouvements des jihadistes.

Puis, dans la nuit du 20 au 21 septembre, les CAESAR ont « initié le début de la manoeuvres » des forces irakiennes en effectuant e « pre-assault fire », laquelle a consisté à détruire les positions de l’EI (tunnels, caches de munitions) juste avant l’assaut. « Plus d’une trentaine de missions d’appui-feu ont ensuite été conduites par les artilleurs français afin d’appuyer le lancement de la bataille d’Hawijah », explique l’EMA, qui souligne que la TF Wagram a su mettre à profit « sa mobilité maintenir une pression constante sur les combattants de Daesh. »

Ce 6 octobre, invitée de France Inter, Mme le ministre des Armées, Florence Parly, a affirmé que, « au Levant, tant que la lutte contre Daesh n’est pas terminée, l’engagement [militaire] de la France se poursuivra. »

La veille, le président Macron avait ajouté une autre condition. « La France restera militairement engagée en Irak jusqu’à la défaite complète de l’Etat islamique et tant que Bagdad le jugera nécessaire », avait-il dit.

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