Guyane : Trois militaires légèrement blessés après un accrochage avec des trafiquants

L’opération Harpie n’est pas souvent sous le feu des projecteurs, alors que c’est l’une des plus éprouvantes que mènent actuellement les forces armées françaises contre l’orpaillage clandestin en Guyane.

Aux conditions climatiques difficiles et à la nature hostile du terrain (qui sont la cause de nombreuses évacuations sanitaires), il faut y ajouter la violence des trafiquants (les garimpeiros), qui n’hésitent pas à faire le coup de feu.

Ainsi, le 2 octobre, vers 5H45, lors d’une mission de reconnaissance sur le fleuve Mana, près du poste de contrôle fluvial de Saut Maman Valentin, des militaires des Forces armées en Guyane (FAG) et de la Gendarmerie ont été pris à partie par des garimpeiros dont les embarcations venaient d’être repérées.

L’une d’entre-elles a percuté de plein fouet la pirogue où se trouvait le chef de section, laquelle a, dans le même temps, essuyé des coups de feu. En légitime défense, les militaires ont donc riposté. Lors de cet accrochage, trois soldats ont été légèrement blessés.

« Dès la connaissance des faits, 6 officiers de police judiciaire de la Section de Recherches et un technicien d’identification criminelle de la gendarmerie de Guyane sont projetés sur place par les 2 hélicoptères de la Section Aérienne de la Gendarmerie. L’enquête est en cours sous la direction du procureur de la République de Cayenne », ont indiqué les gendarmes guyanais, via un communiqué.

Lors de cet incident, 4 armes (toutes approvisionnées), 2 pirogues, 2 moteurs 75 CV, 1 téléphone satellite, 1 motopompe et une petite quantité d’or ont été saisis par les militaires. Selon les médias locaux, un homme, blessé par les tirs des militaires, a été interpellé plus tard. Soupçonné d’être le « pilote de la principale pirogue assaillante », il a été transféré à Cayenne.

D’après l’État-major des armées (EMA), il s’agit de la 9e agression contre les militaires des FAG et de la Gendarmerie depuis le début de cette année. Par le passé, certaines ont connu une issue dramatique, comme en 2012, avec la mort de l’adjudant Moralia et du caporal-chef Pissot ou encore comme en 2010, avec la disparition du soldat de 1ere classe Giffard.

Photo : Archive

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