Pour la première fois, une femme va commander un peloton de combat des Marines américains

L’anonymat qu’elle souhaite garder risque de ne pas tenir bien longtemps étant donné que, être la première (et la seule pour le moment) femme à commander un peloton d’infanterie de la 1st Marine Division, finira forcément par se remarquer un jour ou l’autre.

En effet, cette jeune femme officier fait partie des 88 Marines (sur 131 au départ) qui ont réussi le très exigeant stage appelé IOC (Infantry Officer Course), qui se déroule pendant 13 semaines à Quantico, en Virginie. Ce dernier commence par une épreuve d’endurance de 14 heures, qui, destinée à tester mentalement les stagiaires, comprend des courses avec un sac de 40 kg sur le dos et des parcours d’obstacles). À ce stade, nombreux sont ceux qui abandonnent.

Entre 2012 et 2015, 27 femmes avaient tenté, à titre expérimental, de suivre l’IOC de l’US Marine Corps (USMC). Aucune ne fut en mesure d’aller jusqu’au bout. Dans le même temps, 692 hommes (sur 978 au départ) réussirent à le terminer.

« Je suis fier de cet officier [féminin] et de ceux de sa promotion », a commenté le général Robert Neller, le commandant de l’USMC. « Les Marines ont le droit de s’attendre à des officiers compétents et capables, et ils le méritent », a-t-il continué.

L’administration Obama ayant souhaité ouvrir toutes les spécialités de combat aux femmes, ce n’est qu’en décembre 2015 que ces dernières furent officiellement autorisées à servir au sein d’unités dites de mêlée (infanterie et arme blindée cavalerie).

Le corps des Marines s’était montre jusque-là réticent à cette idée. Ainsi, trois mois plus tôt, il avait publié une étude selon laquelle les sections d’infanterie exclusivement masculines étaient plus performantes par rapport celles constituées d’hommes et de femmes pour 93 des 134 tâches évaluées (69%). Et d’expliquer que cela était avant tout dû aux différences physiologiques et morphologiques.

Cela étant, et alors que deux femmes venaient de réussir, à titre expérimental, le stage de la la Ranger School, dont le brevet est indispensable pour espérer rejoindre le 75th Rangers Regiment des forces spéciales américains, les conclusions de cette étude furent remises en cause par Ray Mabius, le secrétaire à la marine. Et d’autres firent valoir que les femmes ainsi évaluées n’avaient pas subi de tests d’aptitude physique aussi exigeants que pour les hommes…

Quoi qu’il en soit, si les postes de combat devaient être ouverts aux femmes, il n’était nullement question de réduire les exigences physiques. « L’important, c’est qu’il soit ouvert à quiconque se qualifie », avait estimé M. Mabus. « C’est juste que vous avez une chance de réussir », avait-il insisté.

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