La Chine a mené ses premières manoeuvres militaires à Djibouti

En août, la Chine a inauguré, à Djibouti, sa première base militaire permanente à l’étranger. Officiellement, cette emprise doit servir à assurer le soutien logistique des opérations navales dans l’océan Indien et au Moyen-Orient ainsi que celui des contingents de l’Armée populaire de Libération (APL) engagés dans les opérations de maintien de la paix des Nations unies en Afrique. Et, le cas échéant, elle pourra être mobilisée pour l’évacuation des nombreux ressortissants chinois présents dans la région.

Mais cette base a visiblement une autre tâche : permettre l’aguerrissement des soldats chinois. C’est en effet à cette fin que l’APL a mené, selon la chaîne de télévision CCTV, ses premiers exercices militaires à Djibouti.

« C’est la première fois que des officiers et soldats stationnés à Djibouti quittent leur camp pour mener ces exercices à tir réel », a ainsi affirmé Liang Yang, le commandant de la base chinoise de Djibouti.

Ces exercices ont mobilisé des blindés et des « douzaines » de soldats vêtus d’un treillis à dominante bleue (ce qui n’est certainement pas le mieux adapté pour le désert). L’objectif était de « renforcer l’âpreté au combat et la maîtrise des techniques militaires » de ces derniers, ainsi que de tester leur résistance à des conditions extrêmes de chaleur.

« Les troupes de l’APL basées à Djibouti doivent pouvoir se protéger et résister aux attaques de terroristes, de pirates, de forces armées locales ou même de troupes étrangères », a fait valoir Li Jie, un expert militaire chinois interrogé par le South Morning China Post.

En raison de sa proximité avec les foyers de crise et du détroit de Bab el-Mandeb, très important pour le commerce maritime mondial, Djibouti occupe une position stratégique. D’où l’intérêt de plusieurs pays d’y disposer de bases militaires, comme c’est le cas de la France, des États-Unis ou encore du Japon. Aussi, la cohabitation avec les militaires chinois ne serait aussi tranquille à en juger par les affirmations du journal Procuratorial Daily.

Ce dernier a en effet accusé un navire militaire japonais d’avoir envoyé des plongeurs de combat près d’un bâtiment chinois, lequel aurait mis en action un projecteur pour les éloigner.

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