Des frappes américaines ont visé l’État islamique en Libye

Le commandement militaire américain pour l’Afrique (US Africom) a indiqué, le 24 septembre, avoir effectué 6 frappes aériennes contre un camp de l’État islamique (EI) qui, situé à 240 km au sud-est de la ville de Syrte, était utilisé par les jihadistes pour des « opérations à l’intérieur et à l’extérieur » de la Libye ainsi que pour stocker des armes.

Il s’agit des premiers frappes aériennes conduites par les forces américaines en Libye depuis le 19 janvier, soit la veille de l’investiture du président Trump. À l’époque, un raid mené par des bombardiers stratégiques B-2 Spirit avait détruit un camp d’entraînement jihadiste, à 45 km de Syrte, d’où l’EI avait été chassé quelques semaines plus tôt.

Les dernières frappes américaines en Libye, effectuées le 22 septembre par des drones, ont fait au moins 17 tués dans les rangs de la branche libyenne de l’EI. l’US Africom a précisé qu’elles avaient été faites en « coordination » avec le gouvernement d’union national libyen (GNA), dirigé par Fayez el-Sarraj.

Seulement, le camp jihadiste visé se trouvait dans une zone désertique qui, située au sud du croissant pétrolier libyen, est contrôlée par les troupes du maréchal Khalifa Haftar, soutien du gouvernement rival établi à al-Bayda, dans l’est du pays.

« Alors que la Libye a fait des progrès considérables contre l’EI, notamment en délogeant ses combattants de Syrte l’année dernière, les terroristes (tant ceux de l’EI que ceux d’al-Qaïda) ont tenté de tirer parti de l’instabilité pour créer des refuges dans certaines parties du pays. Si on ne s’en occupait pas, ceci aurait permis à cette organisation terroriste violente de fomenter des attentats contre l’Amérique, nos alliés et les intérêts américains dans le monde », a fait valoir l’Africom dans son communiqué.

Dans son dernier rapport sur le terrorisme, publié en juillet, le département d’État avait évalué à 6.000 le nombre de combattants de l’EI en Libye au début de l’année 2016. Depuis, l’organisation jihadiste a été chassée de son bastion, à Syrte par l’opération Bouniyan Marsous, menée par des milices pro-GNA avec le soutien aérien des forces américaines. Au cours de cette bataille, elle a perdu environ 1.700 hommes. Le reste de ses effectifs s’est éparpillé « vers les déserts occidentaux et méridionaux de Libye, à l’étranger ou dans les centres urbains voisins », notait le document.

En avril, un rapport remis par le secrétaire général des Nations unies, Antonion Guterres, au Conseil de sécurité, avait indiqué que l’EI restait « encore actif dans l’arrière-pays de Syrte » et continuait « de mener des attaques asymétriques contre les forces de l’opération Bouniyan Marsous, principalement en utilisant des engins explosifs improvisés et en tendant des embuscades sur les routes de l’ouest de Syrte et dans les vallées désertiques du sud-ouest de la ville, où ils ont trouvé refuge. »

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