Les Forces démocratiques syriennes dans le collimateur de l’aviation russe à Deir ez-Zor

Il fallait s’y attendre. Étant donné que, avec le soutien de la coalition dirigée par les États-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS), composées de milices kurdes syriennes (YPG) et de groupe arabes armés, ont lancé une offensive dans l’est de la province de Deir ez-Zor pour en chasser l’État islamique et que les troupes gouvernementales syriennes, appuyées par l’aviation russe, progressent vers la capitale provinciale [qui porte le même nom, ndlr] depuis le sud-ouest, les risques de confrontation sont élevés.

Déjà, le 16 septembre, les FDS ont affirmé qu’elles avaient été bombardées par des avions russes au nord-est de la ville de Deir ez-Zor. Ce qu’a confirmé, plus tard, la coalition anti-jihadiste.

« Les munitions russes ont touché un lieu dont les Russes savaient qu’elles comprenaient des Forces démocratiques syriennes et des conseillers de la coalition. Plusieurs combattants des FDS ont été blessés et soignés après la frappe », a fait savoir la coalition, infirmant ainsi un démenti de l’état-major russe.

Cela étant, ce 21 septembre, les forces russes ont averti la coalition que les FDS s’exposent désormais à une « riposte » dans le cas où elles s’en prendraient aux forces envoyés par Damas à Deir ez-Zor.

« Les troupes syriennes ont été victimes à deux reprises de tirs nourris d’artillerie et de mortier depuis des positions situées sur la rive orientale de l’Euphrate, où se trouvent des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des forces spéciales américaines », a ainsi accusé le général russe Igor Konachenkov, cité dans un communiqué.

Aussi, a-t-il prévenu, « les tentatives de tirs provenant des zones où se trouvent les combattants des FDS seront stoppées immédiatement » et les « endroits d’où proviennent les tirs dans ces zones seront immédiatement frappés à l’aide de tout l’équipement militaire disponible. »

Cet avertissement, adressé à la coalition via la ligne de « déconfliction » mise en place pour éviter tout incident aérien au-dessus de la Syrie, fait suite à une autre accusation russe visant les FDS.

Ainsi, selon l’état-major russe, les FDS auraient ouvert des barrages situés en amont de l’Euphrate afin de gêner la progression des troupes syriennes. Mais visiblement, cela n’a pas eu trop d’incidence puisque ces dernières contrôleraient désormais « plus de 85% du territoire de Deir Ezzor. » Et le général Konachenkov de préciser que la « ville sera entièrement libérée [de la présence jihadiste, ndlr] la semaine prochaine. »

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