En alerte maximale après l’attentat de Londres, le Royaume-Uni déploie des militaires sur les sites sensibles

Dans la soirée du 15 septembre, l’État islamique (EI ou Daesh) a revendiqué l’attentat commis quelques heures plus tôt à la station de métro Parsons Green, situées dans un quartier huppé de Londres. Cette attaque a été commise avec un « engin explosif artisanal » qui, s’il n’a heureusement pas fonctionné comme il aurait dû, a blessé 29 personnes.

Dans sa revendication, diffusée par Amaq, son agence de propagande, l’organisation jihadiste précise que l’engin explosif a été placé par « une unité affiliée à l’État islamique ». Puis, elle a ensuite précisé que d’autres charges avaient été posées, dont une qui a fonctionné.

Quoi qu’il en soit, les policiers britanniques tentent de trouver la trace de celui qui placé cet engin explosif dans la station de métro ainsi que celles de ses éventuels complices. « Nous recherchons des suspects », a indiqué Mark Rowley, le commandant de l’unité antiterroriste de la police de Londres.

Dans le même temps, les autorités britanniques ont relevé le niveau d’alerte de « grave » à « critique », ce qui signifie que la menace d’un nouvel attentat est passée de « grave » (risque hautement probable) à « imminent ».

Aussi, comme après l’attentat suicide commis à Manchester contre une salle de concert (22 tués), la British Army va de nouveau être sollicitée sur le territoire britannique, conformément au plan « Temperer », qui prévoit de mobiliser jusqu’à 5.000 soldats pour protéger les sites et les événements sensibles afin d’appuyer la police et lui permettre de mobiliser davantage moyens pour des tâches prioritaires.

Ainsi, selon Theresa May, le Premier ministre britannique, ces militaires vont être déployés « certains sites protégés » non accessibles au public pour que la police puisse renforcer sa présence dans les transports publics, avec 1.000 policiers supplémentaires « à travers le pays ».

La première fois que le plan « Temperer » a été activé, la mission intérieure des militaires britanniques n’avait duré que quelques jours. Or, le souci des responsables de la British Army est de voir cette opération s’inscrire dans la durée, comme Sentinelle en France.

Avec des effectifs qui ont été drastiquement réduits à 82.000 hommes ces dernières années, la British Army peine à faire face à tous ses engagements. « Les gestionnaires des ressources humaines devront procéder à des annulations générales de permissions, d’entraînements et de préparations opérationnelles, ainsi que de toutes activités ‘non essentielles' », avait expliqué l’adjoint du sous-chef « opérations » de l’état-major des armées britanniques aux députés français Olivier Audibert-Troin et Christophe Léonard, auteurs, en 2016, d’un sur « la présence et l’emploi des forces armées sur le territoire national ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]