Chammal : Les canons français sont désormais braqués vers Hawijah, l’un des derniers fiefs de Daesh en Irak

L’État islamique ayant été mis en échec à Mossoul et à Tal Afar par les forces irakiennes, les 4 CAESAR (Camions équipés d’un système d’artillerie) du détachement français d’artillerie (Task Force Wagram) ont de nouveau changé d’emplacement, en vue d’une prochaine opération.

Lors de l’offensive de Tal Afar, la TF Wagram avait été scindée en deux groupes afin d’assurer un meilleur appui aux forces irakiennes alors engagées dans la bataille. Ce dispositif n’a pas changé.

En effet, l’un d’eux a été envoyé dans le secteur d’Erbil tandis que le second a retrouvé Q-West, c’est à dire la base militaire de Qayyarah, où les artilleurs français de l’opération Chammal avaient été intialement déployés l’an passé, en vue des opérations qui étaient alors imminentes pour reprendre Mossoul à l’EI.

Ce mouvement met désormais la région de Hawijah, toujours contrôlée par Daesh, presque à portée de tir des canons de 155mm français. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’une offensive pour en chasser les jihadistes est imminente étant donné les complications politiques liées à la tenue du référendum sur l’indépendance de la région autonome du Kurdistan irakien.

Cela étant, à peine redeployés sur Q-West, les CAESAR ont été mis à contribution, la semaine passée, pour assurer 6 missions de tir afin de, selon l’État-major des armées, « neutraliser des combattants djihadistes menant des actions de harcèlement depuis Hawijah ». Pour rappel, lors d’une mission de tir, des dizaines d’obus peuvent être tirés.

Pour le moment, Hajiwah, localité située à 300 km au nord de Bagdad, est encerclée par les combattants kurdes (peshmergas) au nord et les forces irakiennes (et les milices chiites) au sud. La planification de l’opération pour en chasser l’EI est donc pour le moment suspendue au référendum kurde.

Par ailleurs, l’EI est encore présent dans plusieurs localités de la province d’al-Anbar, près de la frontière syrienne. Là, la donne s’avère aussi compliquée, dans la mesure où les forces irakiennes (et la coalition anti-jihdiste) ne pourront pas encercler les dernières poches aux mains des jihadistes, sauf à ce qu’il y ait une coordination avec les troupes syriennes, russes et iraniennes.

« Nous prévoyons des combats difficiles à venir », avait estimé le général Stephen Townsend, avant de transmettre le commandement de la coalition [opération Inherent Resolve, ndlr] au général Paul Funk.

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