Mali : Deux jihadistes tués lors d’un accrochage avec des militaires français

Lors du point de presse hebdomadaire du ministère des Armées, ce 14 septembre, le porte-parole de l’État-major des armées (EMA), le colonel Patrick Steiger a indiqué, qu’un accrochage avait eu lieu entre un groupe jihadiste et la force française Barkhane, au sud de Gao, au Mali.

« Le recoupement de différents indices a permis l’identification de campements de groupes armés terroristes » à Ndaki, près de la frontière avec le Burkina Faso, a commencé par expliquer le colonel Steiger.

D’où la décision de lancer une opération dans ce secteur, à l’aube du 8 septembre. Ainsi, des groupes de commandos parachustistes et de montagnon ont été héliportés dans les envions de Ndaki, avec l’appui d’hélicoptères d’attaque Tigre et d’avions Mirage 2000. Des drones MQ-9 Reaper – pas encore armés – ont également été mobilisés.

« Les commandos ont été pris à partie, ont riposté, tuant deux membres des groupes armés terroristes avant de s’emparer de l’objectif », a affirmé le porte-parole de l’EMA. Puis, ils ont détruit des « pick-up et des motos » et saisi des fusils d’assaut AK-47 (Kalachnikov), des munitions et des éléments servant à réaliser des engins explosifs improvisés.

L’EMA n’a pas précisé les effectifs du groupe jihadiste visé, ni si la force Barkhane a fait des prisonniers dans leurs rangs.

Par ailleurs, les jours qui viennent vont être cruciaux pour la future force du G5 Sahel, qui viendra s’ajouter à Barkhane et la mission des Nations unies (MINUSMA). Alors que son quartier général a été installé, le 9 septembre, à Sévaré, au Mali, et que la France soutient qu’elle pourra commencer ses opérations à partir d’octobre, la question de son financement reste toujours à régler. En réalité, aucune avancée n’a été constatée depuis le sommet de Bamako, qui s’est tenu en juillet.

Aussi, les dirigeants du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso) comptent sur l’Assemblée générale des Nations unies pour faire avancer ce dossier. Pour le moment, les fonds promis par la France (70 véhicules tactiques, soit 8 millions d’euros) et l’Union européenne (50 millions) sont loin d’atteindre les 450 millions nécessaires à son fonctionnement.

Photo : Archive

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]