Un légionnaire s’est suicidé avec son arme de service lors d’une mission Sentinelle

Le corps sans vie d’un légionnaire du 2e Régiment Étranger du Génie, basé à Saint-Christol, a été retrouvé par ses camarades à l’aube du 12 septembre, dans la vallée de la Roya près de Nice.

« Il a été retrouvé ce matin vers 05h00 par ses collègues. C’était une patrouille de Sentinelle, ils étaient quatre militaires. Il s’est détaché de la troupe et s’est suicidé avec son arme », a expliqué la gendarmerie des Alpes Maritimes.

« Dans la nuit, ses collègues ont entendu un coup de feu et l’ont retrouvé mort, son Famas à côté de lui », a précisé, plus tard, Jean-Michel Prêtre, le procureur de la République de Nice. « Les premières constatations, notamment la position du corps et le déroulement des faits, ne laissent aucun doute sur la thèse d’un suicide », a-t-il ajouté.

Pour le moment, aucun élément ne permet, pour le moment, d’expliquer le geste de ce légionnaire âgé de 25 ans, originaire de Trévise (Italie). D’après le quotidien Nice Matin, il « avait encore participé la veille à des exercices avec ses camarades qui n’avaient apparemment pas noté de changement notable dans son comportement. » Une enquête a été confiée à la brigade de recherche de Menton.

Ce drame a précisément eu lieu près de Fanghetto, à moins de 10 km de là où habite Cédric Herrou, un militant qui vient en aide aux migrants, ce qui lui vaut des ennuis avec la justice. Pour rappel, la frontière est fermée depuis 2015 dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Les raisons qui poussent un individu à commettre l’irréparable sont souvent complexes. Cela étant, il s’agit au moins du quatrième suicide d’un soldat engagé dans l’opération Sentinelle en un peu plus d’un an. Le premier s’est produit en juin 2016, au 2e sous-sol des Galeries Lafayette, dans le IXe arrondissement de Paris. En décembre de la même année, un militaire hébergé au Val-de-Grâce dans le cadre de l’opération Sentinelle, s’était également suicidé avec son arme de service, tout comme, en août dernier, un jeune soldat du 1er Régiment de Tirailleurs.

Dans les colonnes de Nice Matin, le colonel Jean-Pierre Bedu, délégué militaire départemental, a assuré que les « conditions de vie » des soldats engagés dans l’opération Sentinelle sont « bonnes », même s’ils « accomplissent des missions difficiles, souvent de nuit. » Et d’insister : « En tout cas, les conditions d’hébergements de nos militaires dans les Alpes-Maritimes ne sont pas de nature à entamer leur moral. Il n’y a pas lieu à des polémiques sur ce sujet. »

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