Cinq avions de combat seront en lice pour remplacer les F-5 et les F/A-18 des forces aériennes suisses
Après l’échec, en 2014, de la votation sur l’acquisition, auprès du constructeur suédois Saab, de 22 avions de combat JAS-39 Gripen E/F destinés à remplacer ses vieux F-5 Tiger II, la force aérienne suisse a bien été obligée de revoir ses plans, en prenant en compte la nécessité de trouver aussi un successeur à ses F/A-18 Hornet encore en service.
Ainsi, en mai dernier, un panel d’experts a présenté quatre options possibles en fonction de la capacité du système de défense sol-air que la Suisse envisage également d’acquérir.
L’option la plus optimale (et la plus onéreuse, avec un investissement de 18 milliards de francs suisses) comprenait l’achat de 70 avions de combat ainsi qu’un système de défense sol-air capable de couvrir une surface de 45.000 km2. À l’inverse, la plus économique (5 milliards) évoquait l’acquisition de seulement 20 appareils et un système de défense sol-air aux performances trois moins élevés.
Finalement, Guy Parmelin, le chef du département suisse de la Défense a tranché. D’après le quotidien Tages-Anzeiger, il a en effet choisi une option intermédiaire, consistant à l’achat de 30 à 40 nouveaux avions de combat et un système de défense sol-air pouvant balayer la surface du plateau suisse. Le tout pour 9 milliards de francs suisse (7,9 milliards d’euros).
Reste à savoir quel sera l’avion de combat susceptible d’être retenu… Pour cela, cinq constructeurs seront sollicités. Sans surprise, l’on retrouve ceux qui participèrent au dernier appel d’offres, à savoir Dassault Aviation (Rafale, qui avait coché toutes les cases lors de ses évaluations par Armasuisse), le consortium Eurofighter (Typhoon) et Saab (Gripen E/F). Puis deux avionneurs américains seront de la partie : Boeing, avec le F/A-18 Super Hornet (qui avait renoncé au marché suisse en 2008) et Lockheed-Martin, avec le F-35 Lightning II.
Cela étant, la partie n’est pas encore gagné pour le ministre suisse, qui devra trouver un milliard de francs suisses par an pour financer ce projet. Selon la Tribune de Genève, il devrait proposer ce programme au Parlement, « le biais d’un arrêté de planification, qui sera soumis au peuple ». Il s’agira alors de répéter les erreurs commises lors de la votation de 2014 sur les Gripen… Enfin, il faudra convaince le Conseil fédéral. Or, ce dernier a fait part, ce 6 septembre, de son souhait d' »approfondir quelques-uns des aspects de ce dossier » et indiqué qu’il « reprendra sa discussion sur ce thème lorsque ces compléments d’information lui auront été fournis. »
