La Belgique va renforcer sa participation à la Mission des Nations unies au Mali

Au moment de prendre, en avril, ses fonctions de « Force Commander » de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), le général belge Jean-Paul Deconnick avait indiqué qu’il fallait attendre 2018 pour voir si son gouvernement allait engager d’autres moyens au Sahel. Et ce devrait être effectivement le cas.

Actuellement, le Mali constitue le principal théâtre d’opérations de la Défense belge, avec plus de 180 militaires mobilisés au titre d’EUTM Mali, la mission lancée par l’Union européenne pour former les Forces armées maliennes (FAMa) et par ailleurs commandée par le général Bert Laurent, originaire d’outre-Quiévrain.

Mais, comme l’EUTM Mali passera sous commandement espagnol en janvier 2018, la Belgique entend y limiter sa participation à une vingtaine de militaires à cette échéance, ce qui laissera des marges de manoeuvres pour donner plus de moyens à la MINUSMA. D’autant plus que le composante terrestre de la Défense belge est déjà fortement sollicitée pour la mission intérieure Vigilant Guardian.

Ainsi, pour l’an prochain, le général Deconinck a annoncé, le 31 août, le déploiement au sein de la MINUSMA d’une équipe de renseignement humain ainsi qu’une unité de reconnaissance, fournie en l’occurrence par le bataillon de chasseurs à cheval.

Ce dernier, créé en 2011 à Heverlee, est chargé de mener des tâches de collecte d’informations, d’observation, de définition de cible et de reconnaissance. D’où le fait qu’il est également appelé « bataillon ISTAR » (pour Intelligence, Surveillance, Target Acquisition, & Reconnaissance). D’ailleurs, pour mener à bien ses missions, il vient de recevoir 8 systèmes comprenant chacun trois mini-drones RQ-11 Raven, construits par l’entreprise américaine AeroVironment.

Le déploiement d’une telle unité répond à une besoin répétée de la MINUSMA. Dans un rapport sur la situation au Mali diffusé en avril, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guturres, avait en effet insisté sur la nécessité de combler rapidement l’absence « d’une compagnie de renseignement, de surveillance et de reconnaissance ».

Par ailleurs, et outre ces moyens terrestres, le déploiement, à Gao, de 2 hélicoptères NH-90 TTH de la 18e Escadrille de Beauvechain a été confirmé par le général Deconinck. Il s’agit-là d’un effort conséquent dans la mesure où la Belgique ne dipose que de 4 appareils de ce type (les 4 autres sont des NH-90 NFH, utilisés pour les opérations navales). Enfin, un avion de transport C-130H Hercules complétera le dispositif belge au sein de la MINUSMA.

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