Des F-35B et des bombardiers B-1 ont fait une démonstration de force face à la Corée du Nord

Après le survol du territoire japonais par un missile nord-coréen de type Hwasong-12, le président américain, Donald Trump, s’est montré, encore une fois, très ferme. « Le dernier message envoyé au monde par la Corée du Nord est très clair : ce régime a montré le peu d’égards qu’il a pour ses voisins et pour les membres des Nations unies, ainsi qu’un comportement loin d’être acceptable sur la scène internationale », a-t-il réagi.

Puis, plus tard, le locataire de la Maison Blanche est allé encore plus loin. « Depuis 25 ans, les États-Unis discutent avec la Corée du Nord et le résultat, nous sommes victimes d’un chantage. Discuter n’est pas la solution », a-t-il estimé, via Twitter.

Cependant, le secrétaire américain à la Défense, l’ex-général des Marines James Mattis, s’est voulu plus mesuré. « Nous ne sommes jamais à court de solutions diplomatiques. Nous continuons de travailler ensemble et le ministre et moi partageons la responsabilité de protéger nos pays, nos populations et nos intérêts », a-t-il dit, au côté de son homologue sud-coréen. Et son collègue du département d’État, Rex Tillerson, a défendu la même approche.

Cela étant, et comme le disait Raoul Volfoni, pour discuter, il vaut mieux avoir la « puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours » (*). Aussi, les forces américaines ont exécuté une démonstration de force, ce 31 août, à l’intention de Pyongyang, alors que venait de prendre fin l’exercice de planification « Ulchi Freedom Guardian », menée conjointement avec l’armée sud-coréenne depuis le 21 août.

« Les forces aériennes sud-coréennes et américaines ont mené un exercice d’interdiction de l’espace aérien destiné à affronter avec fermeté les tirs répétés de missiles balistique par la Corée du Nord et le développement de ses armes nucléaires », a en effet indiqué l’état-major sud-coréen.

Ainsi, aux côtés de quatre appareils sud-coréens, deux bombardiers B1-B Lancer, en provenance de l’île de Guam ainsi que deux F-35B de l’US Marine Corps, basés à Iwakuni, au Japon, ont participé à cet exercice, qui s’est déroulé dans la province de Gangwon, à seulement 150 km de la zone démilitarisée (DMZ), qui marque la séparation entre les deux Corées.

En général, ce genre de démonstration de force suscite l’ire de Pyongyang, qui n’hésite pas à donner dans la surenchère, comme par exemple en menaçant de viser les bases américaines implantées sur l’île de Guam.

Cette sortie des F-35B du Marine Fighter Attack Squadron 121 (« les chevaliers verts ») en Corée du Sud n’est pas une première puisqu’ils ont déjà participé aux manoeuvres « Key Resolve » et « Foal Eagle » en mars dernier. Selon la presse américaine, ils pourraient être bientôt rejoint par une douzaine de F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force.

Pour rappel, le F-35B est une version dite STOVL (à décollage court et à atterrissage vertical). Sa capacité opérationnelle initiale a été prononcée en août 2015 par l’USMC.

Agissant comme un « amplificateur » de capacité étant donné que, grâce à la Liaison 16, il transmet une situation tactique aux autres appareils avec lesquels il est engagé, ce qui leur permet de tirer leurs munitions à distance de sécurité, le F-35 sera très présent dans la région Asie-Pacifique après 2020. En effet, Lockheed-Martin commencera prochainement la livraison des 42 exemplaires commandés par le Japon et des 40 unités attendues par la Corée du Sud.

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