Les États-Unis vont installer des systèmes de surveillance sur les îles Palaos, dans le Pacifique

Située à l’est de l’île de Mindanao (Philippines), où des groupes jihadistes liés à l’État islamique sont actifs, au nord de la Nouvelle-Guinée occidentale (Indonésie) et à environ 1.300 kilomètres au sud-ouest de Guam,la République de Palaos, petit archipel de 21.000 habitants, intéresse beaucoup le Pentagone.

Ce dernier a en effet annoncé l’installation prochaine de systèmes radar qui permettront de renforcer les capacités de surveillance américaines dans le Pacifique-ouest, alors que l’île de Guam se trouve désormais à portée des missiles balistiques nord-coréens.

« Les systèmes radar fourniront aux Palaos des capacités renforcées pour faire respecter le droit maritime (…) tout en fournissant aux États-Unis une plus grande capacité de surveillance du domaine aérien en vue de la sécurité du trafic aérien », est-il expliqué dans un communiqué publié conjointement par le Pentagone et le gouvernement de l’archipel.

S’agissant plus particulièrement du « droit maritime », les autorités paluanes ont créé, en 2009, le premier sanctuaire mondial des requins. Depuis, leur pêche est interdite dans la toute la zone économique exclusive (ZEE) de l’archipel.

Aussi, et étant donné les difficultés à lutter contre la pêche illégale, ce « projet est essentiel pour le bien-être des domaines aérien et maritime de la République des Palaos ainsi que pour la capacité des États-Unis à continuer d’assurer la défense » de l’archipel, insiste le texte.

La défense des Palaos est assurée par les États-Unis, aux termes d’un pacte qui donne aux forces armées américaines un accès à ses îles. Indépendant depuis 1994, l’archipel a connu une histoire assez mouvementée : découvert par les Britanniques au XVIIIe siècle, il a été par la suite occupé par l’Espagne sous le nom d’Islas Palaos, avant d’être vendu à l’Allemagne. Intégré à la Nouvelle-Guinée allemande en 1899, puis conquis par le Japon en 1914, il est passé sous domination américaine trente ans plus tard, après la bataille de Peleliu. Il a ensuite été administré par les États-Unis jusqu’à son indépendance, dans le cadre d’un mandat confié par les Nations unies.

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