Le collectif « Femmes de militaires en colère » va manifester à Paris

Les chefs d’état-major le disent à chaque fois qu’ils en ont l’occasion et les rapports sur la condition militaire ne cessent de le souligner, comme l’ont récemment fait les députés Charles de la Verpillière et Geneviève Gosselin-Fleury : le moral des soldats dépend « fortement de ce qu’on appelle sa ‘base arrière' » et le « bien-être de la famille est donc une condition essentielle de l’efficacité de nos armées. »

Changements d’affectation dont le bien-fondé n’est pas toujours évident, enchaînement des missions extérieures et intérieures ou encore ratés de Louvois, le logiciel servant à payer les soldes des militaires… Cette base arrière du militaire est mise à rude épreuve. D’où la création du collectif des « Femmes de militaires en colère », qui réunit près de 5.500 personnes sur le réseau social Facebook, dans la foulée de la démission du général Pierre de Villiers et de l’annonce des 850 millions d’euros de coupes dans le budget des armées.

Et, ce 26 août, ce collectif organise un rassemblement, ce 26 août, à 13 heures, devant les Invalides pour dénoncer le « manque de moyens » et les « conditions de travail » des militaires, notamment de ceux engagés dans l’opération Sentinelle.

Ces femmes de militaires, qui s’attendent à être environ 500, entendent demander l’arrêt du système Louvois [un programme est en cours pour le remplacer], dont les dysfonctionnements plongent des familles de militaires dans de grandes difficultés financières, le paiement, en temps et en heure, des primes dues aux soldats, de meilleurs conditions d’hébergement pour l’opération Sentinelle ou encore une meilleure prise en compte du syndrome de stress post-traumatique.

« On veut montrer notre ras-le-bol, notre inquiétude et notre colère », a expliqué, à France3, Mercedes Crépin, une femme de militaire habitant à Castres qui est à l’orgine de ce collectif.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel mouvement d’humeur voit le jour. En 2012, un collectif appelé « Un paquet de gauloises en colère » et réunissant des femmes de militaires, avait fait son apparition. Mais cette initiative tourna rapidement court. Depuis 5 ans, sa page Facebook n’a en effet plus été mise jour.

 

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