Bruxelles : Deux militaires belges attaqués à l’arme blanche

Comme en France, avec l’opération Sentinelle, les militaires belges sont sollicités pour une mission de sécurité intérieure qui, appelée Vigilant Guardian, est régulièrement prolongée en fonction de l’état de la menace terroriste.

Et c’est dans le cadre de cette dernière que le 25 août, vers 20H15, dans le centre de Bruxelles, deux soldats ont été attaqués à l’arme blanche par un homme ayant crié « Allah Akbar » à deux reprises au moment de passé à l’acte. La riposte a été immédiate : l’assaillant a été mortellement blessé par des tirs. Les militaires agressés souffrent de blessures légères au visage et à la main.

Un témoin a dit avoir vu un « militaire qui saignait de la main et un homme à terre », qui « portait la barbe et une capuche ». D’après les médias d’outre-Quiévrain, l’assaillant serait âgé d’une trentaine d’années et d’origine somalienne.

« Nous pensons qu’il s’agit d’une attaque terroriste », a indiqué une porte-parole du parquet fédéral belge, citée par l’AFP. Le Centre de crise belge a quant à lui précisé que la situation était « sous contrôle ». Enfin, le maire de Bruxelles, Philip Close, a évoqué, d’après les premiers éléments, qu’il s’agissait d’un « incident isolé ».

« Tout notre soutien à nos militaires », a réagi Charles Michel, le Premier ministre belge, via Twitter. « Nos services de sécurité restent attentifs. Nous suivons la situation de près » avec le Centre de crise, a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que les militaires belges ouvrent ainsi le feu : le 21 juin, un ressortissant marocain de 36 ans, sympathisant de l’État islamique (EI ou Daesh) avait été abattu après s’être précipité sur un soldat alors qu’il venait de faire exploser un bagage dans une gare de Bruxelles, sans causer de dommages.

Par ailleurs, les forces de sécurité belges ont subi plusieurs attaques à l’arme blanche. Le 6 août 2016, un ressortissant algérien résidant en Belgique s’en était pris, avec une machette, à deux policières devant l’hôtel de police de Charleroi, en criant « Allah Akbar », avant d’être abattu. L’EI avait revendiqué cette action.

Un mois plus tard, à Molenbeek, deux autres policiers reçurent des coups de couteau dans leur gilet pare-balles de la part d’un homme d’origine maghrébine qui n’était alors pas connu pour avoir des liens avec la mouvance islamiste. Enfin, le 5 octobre suivant, deux autres agents de police furent attaqués à Schaerbeek par un ancien militaire de 43 ans, mis en examen depuis pour « tentative d’assassinat dans un contexte terroriste » et « participation aux activités d’un groupe terroriste. »

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