Le général Pierre de Villiers a créé une entreprise de conseil

Souvent, l’avenir d’un ancien chef d’état-major des armées (CEMA) est tout tracé : la grande chancellerie de la Légion d’Honneur, voire le poste de gouverneur des Invalides, les attend, quand ce n’est pas une nouvelle carrière dans la diplomatie (comme pour l’amiral Lanxade) ou encore la direction d’une entreprise publique (l’amiral Guillaud dirige l’ODAS).

Le général Pierre de Villiers, dont la démission a fait grand bruit après l’annonce, en juillet, d’une coupe de 850 millions d’euros dans le budget des Armées, n’a pas eu à saisir une opportunité de ce type. Aussi, comme l’a révélé le Canard Enchaîné, il n’a pas attendu l’avenir « comme on attend la relève de la garde ».

En effet, moins de trois semaines après avoir quitté ses fonctions, l’ancien CEMA a créé une Société par actions simplifiée à associé unique (SASU) spécialisée dans le conseil « pour les affaires » et la « gestion ». Elle a été immatriculée le 8 août dernier au registre du commerce et des sociétés (RCS) de la Roche-sur-Yon (Vendée).

L’hebdomadaire satirique précise que la société du général de Villiers, désormais en 2e section, entend proposer du « conseil en management, de la formation à l’exercice de l’autorité et du commandement » et « l’organisation, l’animation de conférences et d’événements ».

Au vu du battage médiatique causé par sa démission, survenue après un « recadrage » du président Macron, suite une indiscrétion sur la teneur de propos qu’il avait tenus lors d’une audition parlementaire pourtant à huis-clos, le général de Villiers ne devrait pas se faire trop de souci pour trouver des clients. D’autant plus que ses qualités ont été reconnues aussi bien à droite qu’à gauche.

Cela étant, le Canard Enchaîné s’étonne de la création rapide de cette société. « Ses ennemis, à l’Élysée, entre autres, assurent que Villiers avait décidé de quitter son poste quoi qu’il arrive. Avec, en ligne de mire, la perspective d’une entrée dans l’arène politique », écrit-il. Ce qui serait tout de même très étonnant.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]