La force aérienne néerlandaise veut récupérer ses capacités en matière de combat air-air

À force de se concentrer sur des missions de frappe au sol dans des espaces aériens peu contestés, comme cela a été le cas en Afghanistan, en Libye, en Syrie et en Irak, avec des moyens limités, les pilotes de chasse néerlandais ne sont plus assez performants pour le combat air-air. Tel est le constat dressé par le général Dennis Luyt, le chef d’état-major de la Koninklijke Luchtmacht (KLu), la force aérienne royale néerlandaise.

Aussi, dans un entretien donné à Defense News, le général Luyt a insisté pour que la KLu remédie au plus vite à cette situation. Les « diverses missions d’appui au sol ont permis à la force aérienne royale néerlandaise d’apporter des contributions importantes », a-t-il dit, en évoquant la participation des Pays-Bas aux différentes coalitions formées pour intervenir au Levant, en Afrique et en Afghanistan. « Mais la situation internationale a changé », a-t-il ajouté. S’il ne l’a pas précisé, il devait faire référence aux mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental.

« La supériorité aérienne n’est pas un don. Nous devons nous battre pour la retrouver », a avancé le général Luyt. Pour cela, l’accent est évidemment mis sur l’entraînement, via la participation à des exercices internationaux comme Red Flag aux États-Unis et Frisian Flag en Europe. Et d’autres sont prévus. « Il existe un programme très adapté pour rétablir la préparation au combat », a-t-il dit.

Cela étant, la KLu ne participe actuellement pas aux opérations aériennes menées en Syrie et en Irak par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Et elle a retiré ses hélicoptères AH-64 Apache et CH-47 Chinook du Mali, où ils avaient été engagés pour le compte de la Mission des Nations unies (MINUSMA).

Toutefois, les F-16 neérlandais devraient à nouveau être envoyés en Jordanie au début de l’année 2018. Mais « une décision politique doit encore être prise sur ce déploiement », a précisé le général Luyt. Même chose pour le retour des hélicoptères de la KLu au Mali, prévu en 2019.

Par ailleurs, outre cet accent mis sur la récupération des capacités de combat air-air, la force aérienne néerlandaise doit également préparer, à partir de 2019, la transition entre le F-16 et le F-35, dont 37 exemplaires ont été commandés pour 4,5 milliards d’euros auprès du constructeur américain Lockheed-Martin.

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