Le quartier général de la Mission des Nations unies au Mali à Tombouctou a été attaqué

Dans son compte-rendu des opérations daté du 12 août, l’État-major des armées a décrit une situation relativement calme au Mali, avec cependant des « tensions » entre les groupes armés signataires (GAS) de l’accord de paix ratifié en 2015. Mais cette accalmie précaire n’aura pas duré.

En effet, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] a été la cible de deux attaques distinctes le 14 août.

La première a visé, à l’aube, les camps de la mission de l’ONU à Douentza, dans la région de Mopti (centre). Des hommes armés ont tiré sur un des camps depuis une colline adjacente, ce qui a donné lieu à une riposte des Forces armées maliennes (FAMa). Puis un second groupe d’assaillants « se dirigeant à pied » vers un autre camp de la MINUSMA a ouvert le feu. Là, les Casques bleus ont riposté et abattu deux terroristes.

Selon un bilan donné par la mission des Nations unies, un Casque bleu togolais et un soldat maliens ont été tués lors de cette attaque coordonnée.

Plus tard, à Tombouctou, c’est le quartier général de la MINUSMA qui a été visé par des « hommes armés non identifiés ». Cinq gardes maliens et un agent contractuel civil de la mission de l’ONU ainsi qu’un gendarme malien ont été tués et 6 Casques bleus ont été blessés. Lors de la riposte, 6 assaillants ont été abattus.

« Dès qu’ils sont arrivés devant l’entrée principale » de la mission, a raconté une source sécuritaire malienne, les « terroristes ont ouvert le feu sur les agents de sécurité d’une société de gardiennage qui travaille pour la MINUSMA. »

Une force de réaction rapide « destinée à sécuriser le quartier général de la Mission » et des hélicoptères d’attaque pour « traquer d’éventuels assaillants » ont été déployés, a indiqué la MINUSMA.

Le camp des Nations unies installé à Tombouctou a déjà fait l’objet de plusieurs attaques, commises généralement avec des mortiers. En juin, des militaires français du Détachement de Liaison et d’appui opérationnel n°4 de la force Barkhane avaient été blessés par un « tir indirect ».

« Je n’ai pas assez de mots pour condamner cet acte lâche et ignoble qui intervient quelques heures après l’attaque terroriste que nous avons subi à Douentza […], contre le personnel de notre Mission de paix venue au Mali apporter assistance au Gouvernement et à la populations […]. Il faut conjuguer tous les efforts afin d’identifier et d’appréhender les responsables de ces actes terroristes pour qu’ils répondent de leurs crimes devant la justice », a réagi Mahamat Saleh Saleh Annadif, le chef de la MINUSMA.

Photo MINUSMA/Marco Dormino

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