Interpol a les noms de 173 jihadistes de l’EI susceptibles de commettre des attentats en Europe

Lors de sa récente audition devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères et des Forces armées, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a indiqué qu’il « reste 600 à 650 combattants français dans les rangs de l’État islamique. » Combien ont été tués lors des batailles de Mossoul et de Raqqa? Et combien sont susceptibles de rentrer en France, avec l’intention d’y commettre des attentats?

La réponse à cette dernière question se trouve probablement dans la liste de 173 noms que l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC, ou Interpol) a en sa possession, grâce aux informations et transmises par le renseignement américain via le FBI.

D’après le quotidien britannique The Guardian, cette liste a pu être établie à partir de documents et de différents éléments trouvés dans les positions occupées par les jihadistes lors d’opérations militaires conduites en Irak et en Syrie.

D’après la note adressée par Interpol aux services européens, ces 173 jihadistes seraient « entraînés à concevoir et à placer des engins explosifs improvisés […] et capables de se déplacer à l’étranger pour participer à des activités terroristes. » En outre, ils auraient « manifesté leur volonté de commette une attaque suicide. »

Les renseignements transmis à Interpol sont précis : la liste contient en effet, outre l’identité des suspects, leur dernier numéro de téléphone portable, leurs photographies, la date de leur recrutement par l’EI et même le nom de leur mère.

« Interpol a demandé à ses partenaires nationaux toute information qu’ils pourraient avoir sur chaque nom de la liste et toute autre donnée personnelle qu’ils ont sur leurs fichiers, tels que les passages frontaliers, les infractions pénales antérieures, les données biométriques, les numéros de passeport, les activités sur les réseaux sociaux et l’historique des déplacements », explique The Guardian.

Pour le moment, on ignore si des suspects figurant sur cette liste ont pu rejoindre l’Europe. « Le but de l’envoi de ces alertes et ces mises à jour est de s’assurer que les informations essentielles pour la police sont disponibles au moment et à l’endroit où cela est nécessaire », précise Interpol.

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