La Roumanie opte pour le système américain Patriot pour sa défense aérienne

En avril dernier, le général Nicolae-Ionel Ciuca, chef d’état-major des forces armées roumaines, avait indiqué que son pays comptait acquérir le système antimissie américain Patriot afin de renforcer la protection de son espace aérien.

Et c’est donc sans surprise que la Defense Security Cooperation Agency (DSCA), l’agence chargée des exportations d’équipements militaires américains, a recommandé au Congrès d’accepter la vente potentielle à la Roumanie de 7 unités du système Patriot PAC-3, avec 56 missiles MIM-104E GEM-T [Guidance Enhanced Missile-TBM, ndlr] et d’autres équipements associés. Le tout pour environ 3,9 milliards de dollars. Visiblement, le système SAMP/T, du consortium européen Eurosam (MBDA et Thales) n’a pas convaincu les responsables militaires roumains (ou sans doute n’ont-ils pas voulu l’être…).

La DSCA a motivé cette décision en soulignant que cette vente éventuelle, selon la formule habituelle, « renforce les politiques étrangère et de sécurité nationale des Etats-Unis en contribuant à l’amélioration de la sécurité d’un allié de l’Otan. »

En outre, poursuit la DSCA, sans citer la Russie, ce contrat potentiel « contribuera aux besoins de la Roumanie en termes d’autodéfense et répondra aux objectifs de l’Otan en matière de défense » et « augmentera les capacités défensives des forces armées roumaines contre une agression et de protéger les alliés de l’Otan qui s’entraînent régulièrement à l’intérieur de ses frontières. »

S’agissant de la défense antimissile, la Roumanie accueille déjà, sur le site de Deveselu, l’un des deux systèmes « Aegis Ashore » de l’Otan, dotés de missiles intercepteurs SM-2. Ce qui suscita la colère de Moscou au moment de l’inauguration de cette installation, en mai 2016.

Cela étant, la Roumanie fait figure de bon élève de l’Otan, ses dépenses militaires devant atteindre les 2% de son PIB cette année. Cela est rendu possible par une santé économique recouvrée (son taux de croissance de 4,9% a été le plus élévé de l’Union européenne en 2016). Outre le système Patriot, Bucarest compte renforcer son aviation de combat, avec l’achat de 20 avions de combat F-16 supplémentaires (après une commande de 12 exemplaires de seconde main auprès du Portugal).

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]