Le capitaine d’un cargo turc affirme que son navire a été touché par des tirs de gardes-côtes grecs

Déjà que les relations entre la Grèce et la Turquie ne sont pas toujours au beau fixe, l’incident qui s’est passé le 3 juillet ne va certainement pas les améliorer. Ainsi, Sami Kalkavan, le capitaine du cargo turc M/V ACT, a affirmé que son navire avait été touché par des tirs de gardes-côtes grecs au large de l’île de Rhodes, en mer Egée, zone où les tensions entre Athènes et Ankara sont régulières.

« Nous avons pu compter 16 impacts (de balles). Le navire ne prend pas l’eau, mais notre équipage a vécu un événement très dangereux », a déclaré Sami Kalkavan, à la chaîne d’information CNN-Türk. Et d’expliquer que les gardes-côtes grecs ont tiré après son refus de se soumettre à un contrôle. « Ils nous ont demandé de nous arrêter, disant qu’ils ouvriraient le feu dans le cas contraire. Et c’est ce qu’ils ont fait », a-t-il dit.

De leur côté, les gardes-côtes ont confirmé des tirs… mais de sommation. Et cela, afin de faire stopper le qui, suspecté de transporter des produits stupéfiants, a pu poursuivre sa route vers les eaux turques et le port de Marmaris.

Plus tard, l’agence progouvernementale Anadolu a indiqué qu’Ankara turc avait envoyé trois navires sur les lieux pour « enquêter » sur cet incident, lequel a suscité une vive réaction de la diplomatie turque.

« Rien ne peut expliquer l’attaque contre un navire commercial non armé qui transportait une cargaison entre deux ports turcs. Notre seule consolation est qu’il n’y a pas eu de blessés ou de morts. Nous condamnons fermement cet acte incommensurable et abominable des autorités grecques qui ne tiennent nullement compte du droit fondamental à la vie et nous ressentons le besoin de partager avec l’opinion publique internationale notre attente pour qu’un tel évènement ne se reproduise plus à l’avenir », a en effet déclaré le ministère turc des Affaires étrangères, via un communiqué.

Cela étant, les incidents en mer Égée sont assez courants. En février, un patrouilleur turc avait effectué des tirs alors qu’ils se trouvaient dans des eaux grecques, au large de l’île de Pharmakonissi. Cela avait contraint la frégate grecque Nikiforos Fokas à intervenir afin d’adresser « tous les avertissements d’usage » au navire de la marine turque.

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