Le ministère russe de la Défense se moque du porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth

L’unique porte-avions russe, l’Amiral Kouznetsov, ne passe pas inaperçu : l’épaisse fumée noire qui se dégage de sa cheminée le fait remarquer de loin… Cela étant, ce bâtiment n’est pas non plus de première jeunesse et les conditions de vie à bord sont plutôt spartiates.

Récemment, le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, a même estimé que « l’Amiral Kouznetsov » est un navire « délabré », comparé au HMS Queen Elizabeth, le futur porte-avions de la Royal Navy, qui vient d’entamer ses essais en mer au large de l’Écosse.

« Lorsque vous avez vu ce vieux [Amiral] Kuznetsov délabré naviguer dans la Manche il y a quelques mois, je pense que les Russes regarderont ce navire [le HMS Queen Elizabeth] avec un peu d’envie », a en effet déclaré M. Fallon à la BBC. Et il a même dit s’attendre à voir la marine russe chercher à espionner les essais de ce porte-avions en mer du Nord. D’où des mesures prises par la Royal Navy pour éviter les regards indiscrets.

Le ministère russe de la Défense n’a pas manqué de réagir aux propos de M. Fallon, les jugeant « arrogants ».

« Ces déclarations extatiques du ministre Fallon sur la belle apparence de leur nouveau porte-avions, supérieure à celle du porte-avions russe l’Amiral Kouznetsov, prouvent un manque évident de connaissance de la science navale », a déclaré le général Igor Konachenkov.

« Contrairement à l’Amiral Kouznetsov, équipé de missiles anti-aériens, anti-sous-marins et, surtout, de missiles Granit visant les navires, le porte-avions britannique n’est qu’une grosse cible pratique en mer », a-t-il raillé.

Navire de 65.000 tonnes, le HMS Queen Elizabeth est doté de deux moteurs électriques asynchrones qui entraînent les deux lignes d’arbres, alimentés par quatre diesels-générateurs ainsiq que par deux turbines à gaz MT30 de Rolls-Royce.

Côté armement, il dipose que de 3 systèmes Phalanx, de 4 canons téléopérés de 30 mm et moyens d’auto-défense rapprochée pour contrer les menaces asymétriques. Contrairement au porte-avions Charles de Gaulle, le navire britannique n’emporte pas de missiles surface-air Aster 15, la Royal Navy considérant que la menace aérienne doit être traitée par son escorte, comme d’ailleurs celle des sous-marins.

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