La Chine a lancé son nouveau et imposant destroyer de type 055

Alors qu’un 13e destroyer lance-missiles de type 052D, appelé Qiqihar, vient d’être lancé au chantier naval Dalian [nord de la Chine], un autre navire, plus imposant et aux capacités accrues, a été mis à l’eau, le 28 juin, à Shanghaï, près de 8 ans après le début de son développement.

Affichant un déplacement d’environ 10.000 tonnes, ce nouveau navire, désigné comme étant un destroyer de type 055 (mais qualifié de « croiseur » dans la nomenclature de l’Otan), a été entièrement conçu avec des technologies développées en Chine. C’est, du moins, ce que souligne le communiqué officiel diffusé à cette occasion par l’Armée populaire de libération (APL). Son lancement « marque une étape importante dans la construction d’une force navale forte et moderne », est-il encore avancé. Et cela, après la construction d’un second porte-avions et le développemet de sous-marins nucléaires toujours plus performants.

Quant aux caractéristiques de ce nouveau destroyer, sans doute le plus puissant construit en Asie, les détails sont peu nombreux. Selon les agences de presse chinoises, il sera « équipé de nouveaux types de défense aérienne, de défense antimissile et d’armes anti-navires et anti-sous-marins. »

Mais d’après un article publié en février sur le site de l’APL, le chercheur Li Jie, de à l’Institut de recherche académique militaire chinois, explique que ce destroyer Type 055 constituera la « partie centrale » de l’escorte accompagnant un porte-avions, étant donné que ses capacités en matière de défense aérienne et de lutte sous-marine seront bien supérieures à des destroyers Type 052D.

Il y est précisé qu’il sera doté de 128 tubes de lancement vertical pour différents types de missiles, avec la capacité de frapper des objectifs situés entre 1.000 et 2.000 km de distance.

Un chercheur à l’Institut de recherche navale des études militaires navales de l’APL, Zhang Junshe, cité par Chine Nouvelle, a expliqué que ce destroyer aura une « capacité d’information élevée et une meilleure reconnaissance et compétences d’alerte précoce », ce qui « améliorera la capacité opérationnelle à longue portée de la marine chinoise » et « jouera un rôle important dans le support des groupes de combat du pays. »

Le site East Pendulum, qui suit de près l’évolution des capacités militaires chinoises, précise que les systèmes de ce nouveau navire pourront « intégrer toutes sortes de données venant d’autres plateformes, comme les satellites, les avions, les navires, les sous-marins et les unités terrestres. » Et d’ajouter qu’il serait également capable, grâce à un système de commandement de flotte, « d’utiliser directement les armements des autres bâtiments se trouvant sous son commandement. » Enfin, son coût unitaire, essais et armements compris, serait de 775 millions d’euros.

Le lancement de ce nouveau de navire, probablement armé par un équipage de 380 marins, suscite quelques inquiétudes en Inde, où l’on voit d’un mauvais oeil l’activité de la marine chinoise dans l’océan Indien. Les futurs destroyers de l’Indian Navy, qui ne sont pas encore construits, seront moins imposants et pourrant emporter moitié moins de missiles.

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