L’US Marine Corps veut un drone MALE pouvant être mis en oeuvre depuis un navire d’assaut amphibie

Depuis 2014, la Darpa, l’agence de recherche et de développement du Pentagone, a lancé un programme visant à développer un drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) susceptible d’être mis en oeuvre sur la plupart des navires de l’US Navy, du moins ceux ayant la capacité d’accueillir des hélicoptères.

Ce programme, appelé TERN (Tactically Exploited Reconnaissance Node), a été confié à Northrop Grumman, qui s’est inspiré d’appareils expérimentaux imaginés (et abandonnés) dans les années 1950, comme le XPY-Pogo ou encore le Lockheed XFV « Salmon ». Ces appareils avaient en effet la particularité de décoller et d’atterrir verticalement sur la queue, grâce à des hélices contrarotatives.

L’arrivée des hélicoptères sur les navires de surface a été une petite révolution, dans la mesure où cela a augmenté significativement les capacités de lutte anti-sous-marine, de lutte anti-surface, de reconnaissance et de sauvetage. Mais ces appareils ayant une autonomie limité et un coût d’exploitation relativement élevée, l’US Navy a donc pensé à se doter d’un drone MALE.

Le TERN pourrait être l’appareil que cherche l’US Marine Corps (USMC) pour équiper ses navires d’assaut amphibie. Trois autres industriels seraient sur les rangs : Bell Helicopter, avec un drone tiltrotor, Boeing et Karem Aircraft.

Seulement, les capacités qu’exige l’USMC pour le programme appelé MUX (Marine Air Ground Task Force – UAS Expeditionary) relèvent de l’inventaire à la Prévert. Du moins, c’est ce que l’on retient de l’entretien accordé à Military.com par le général Jon « Dog » Davis, le commandant adjoint de l’aviation des Marines.

Ainsi, le MUX devra être en mesure d’assurer la protection des appareils hybrides MV-22 Osprey, d’embarquer les mêmes armes que les F-35B (voire de faire « équipe » avec eux) et d’effectuer des missions allant de la guerre électronique au command and control (C2) en passant par l’alerte avancée. Le tout en étant capable de voler à 30.000 pieds et pendant longtemps.

À la question de savoir si ce n’était pas trop demander, le général Davis a répondu que rien n’était irréalisable. « Le V-22, impossible? non. Le F-35B, impossible? non. […] Avec l’ingénierie, ce n’est pas une chimère. C’est très faisable », a-t-il assuré. D’ailleurs, a-t-il précisé, les quatre industriels en lice pour ce programme auraient montré que ce drone serait « réalisable aujourd’hui ». Et d’ajouter : « Nous allons voir l’impossible arriver au quatrième trimestre 2017 », en référence aux premiers vols de démonstration. Cependant, un tel appareil ne devrait pas entrer en service avant 2026.

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