Un drone iranien aurait été abattu par l’aviation pakistanaise

Selon le quotidien Dawn, un drone iranien, dont le type n’a pas été précisé, aurait été abattu par un avion JF-17 Thunder de la Force aérienne pakistanaise (PAF) alors qu’il survolait de district de Pangjur, situé dans la province du Balouchistan, frontalière avec l’Iran. Cette information a été donnée au journal par des sources militaires anonymes.

Les détails de cet incident ne sont, à vrai dire, pas très clairs. En effet, on ignore quand ce drone iranien a été abattu. L’on sait seulement, d’après les sources du quotidien, qu’il effectuait une mission « d’espionnage » à l’intérieur de l’espace aérien pakistanais et que son épave a été retrouvée le 19 juin par les forces de sécurité.

Pour le moment, l’état-major pakistanais n’a pas officiellement confirmé cet incident. Et si des photographies de l’épave du drone iranien abattu ont été diffusées sur les réseaux sociaux (et même par le journal The Nation), il n’est pas possible, en l’état, de vérifier leur authenticité.

La présence de ce drone iranien au-dessus du Balouchistan n’aurait rien de surprenant, d’autant plus que, en août 2015, un appareil de type Shahed-129 s’était écrasé dans cette province.

Ces dernières années, plusieurs incidents ont en effet eu lieu à la frontière séparant les deux pays, comme le 28 avril dernier. Ce jour-là, 10 gardes-frontières iraniens furent tué lors d’un accrochage, dans la région de Mirjaveh [province du Sistan-Balouchistan, ndlr]. Et, selon Téhéran, les assaillants seraient venus du Pakistan voisin. L’attaque fut revendiquée par le groupe sunnite iranien Jaish al-Adl.

Les autorités iraniennes accusent cette organisation d’être liée à al-Qaïda et de se servir du Pakistan comme base arrière pour leurs opérations au Sistan-Balouchistan.

« Comme vous le savez, un groupe rebelle armé s’est introduit en territoire iranien depuis le Pakistan et lors d’un accrochage avec les gardes-frontières, dix d’entre eux sont tombés en martyrs », avait écrit Hassan Rohani, le président iranien, à Nawaz Sharif, le Premier ministre pakistanais. « Nous attendons que les responsables de cette attaque terroriste soient arrêtés et jugés », avait-il ajouté.

En réponse, le gouvernement pakistanais avait assuré qu’il déploierait plus de troupes à la frontière, connue pour être poreuse et donc propice aux trafics en tout genre, en particulier de drogue.

Cela étant, le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Hossein Bagheri, veut qu’Islamabad en fasse davantage, en contrôlant mieux la frontière, en arrêtant les terroristes et en démantelant leurs bases. « Si les attentats terroristes continuent, nous allons frapper leurs refuges, où qu’ils se trouvent », a-t-il assuré, le 8 mai dernier.

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