Lockheed-Martin signe un accord avec Tata pour produire le F-16 block 70 en Inde

Début janvier, Manohar Parrikar, qui a quitté, depuis, ses fonctions de ministre indien de la Défense, avait annoncé l’ouverture prochaine d’un appel d’offres afin d’équiper l’Indian Air Force de 200 à 250 exemplaires d’un avion de combat monoréacteur qui seraient assemblés en Inde dans le cadre de la politique gouvernementale « Make in India ».

À cette fin, deux demandes d’informations (RFI, Request for Informations) ont été adressés à deux constructeurs susceptibles de satisfaire ces besoins : Lockheed-Martin, avec son F-16, voire éventuellement son F-35, et le suédois Saab, pour son JAS-39 Gripen E/F.

C’est ainsi que, à l’occasion du Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, Lockheed-Martin et l’industriel indien Tata Advanced Systems ont annoncé avoir signé un accord visant à délocaliser en Inde la production du F-16 block 70, c’est à dire la version la plus récente de l’appareil américain.

« La production de F-16 en Inde soutient des milliers d’emplois chez Lockheed Martin et les fournisseurs du F-16 aux Etats-Unis, crée de nouveaux emplois industriels en Inde et place l’industrie indienne au centre du plus vaste écosystème au monde de fourniture d’avions de combat », ont fait valoir les deux groupes dans leur communiqué commun.

« Notre partenariat renforce considérablement l’offre F-16 ‘Make in India’, crée et maintient de nombreuses nouvelles opportunités d’emploi en Inde et aux États-Unis, et apporte l’avion de combat multi-rôle le plus éprouvé au monde à l’Inde », a fait valoir Orlando Carvalho , vice-président exécutif de Lockheed Martin.

Le F-16 block 70 dispose notamment d’un radar AESA (antenne active), d’un ordinateur de mission avancé, d’un affichage de suivi de terrain (Center Pedestal Display) et d’une connectivité améliorée.

En mars, Lockheed-Martin avait annoncé le déplacement de ses ligne d’assemblage du F-16 de Fort Worth (Texas) vers Greensville, en Caroline du Sud. En outre, il reste à attendra la réaction de la Maison Blanche à cet accord, sachant que le président Trump n’est pas favorable aux délocalisations. Il aura l’occasion d’aborder le sujet lors de la visite à Washington, dans quelques jours, de Narendra Modi, le Premier ministre indien.

Pour le moment, Saab n’a pas conclu d’accord avec un partenaire indien. En revanche, en février, l’industriel suédois a fait part de son intention d’installer en Inde un centre de recherche et une usine qui serait la « plus moderne du monde » pour assembler les Gripen E/F destinés à la force aérienne indienne ainsi qu’au « marché mondial ».Et d’ajouter : Cette offre « implique le transfert de technologies essentielles pour l’Inde et une coopération étroite avec les entreprises et les fournisseurs indiens ».

Par ailleurs, Dassault Aviation a créé une co-entreprise avec Reliance Defense [Dassault Reliance Aerospace Limited, ndlr] et lancé une initiative de partenariat industriel avec une vingtaines d’entreprises françaises et 50 autres indiennes dans le cadre des compensations prévues dans le contrat portant sur la livraison de 36 Rafale à l’Indian Air Force. Le constructeur français espère décrocher une commande de 57 Rafale M, dans le cadre du programme « Multi Role Carrier Borne Fighters » (MRCBF) de l’Indian Navy.

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