Téhéran accuse les gardes-côtes saoudiens d’avoir tué un pêcheur iranien

Déjà que les relations entre l’Arabie Saoudite et l’Iran sont très tendues, cet incident n’arrangera évidemment pas les choses : le 17 juin, les gardes-côtes saoudiens ont ouvert le feu sur au moins un bateau de pêche iranien, accusé d’être entré dans les eaux territoriales saoudiennes, et tué un des membres de l’équipage. A priori, les tirs ont eu lieu à proximité d’une plate-forme pétrolière.

« Deux bateaux de pêche qui étaient en train de pêcher dans le Golfe persique ont été déviés de leur route par la houle : les gardes-côtes saoudiens ont affirmé qu’ils étaient entrés dans les eaux saoudiennes et ont tué un des pêcheurs », a en effet accusé Majid Aghababaie, directeur des frontières au ministère iranien de l’Intérieur.

« Même si les bateaux étaient entrés dans les eaux saoudiennes, les gardes côtes n’étaient pas autorisés à ouvrir le feu. Nous sommes en train de vérifier si les bateaux étaient effectivement entrés dans les eaux saoudiennes », a ajouté ce responsable iranien.

Le porte-parole du ministère iranien, Bahram Ghassem, a également publié un communiqué reprenant les mêmes accusations portées contre les gardes-côtes saoudiens. Pour le moment, Riyad n’a pas réagi à ces affirmations.

Depuis le 7 juin, jour où deux attaques revendiquées par l’État islamique (EI) ont été commises à Téhéran (17 tués), les responsables iraniens, en particulier les Gardiens de la révolution, ne cessent de mettrent en cause l’Arabie Saoudite.

Ainsi, le 15 juin, Seyyed Mahmoud Alavi, le ministre des Renseignements, a accusé Riyad de « sponsoriser les groupes terroristes en Iran. » Deux jours plus tôt, son homologue des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait dit la même chose lors d’un déplacement à Oslo.

« Nous avons des renseignements montrant que l’Arabie saoudite est activement engagée dans la promotion de groupes terroristes opérant dans l’Est de l’Iran », avait en effet déclaré le chef de la diplomatie iranienne.

Pour rappel, l’Arabie Saoudite et l’Iran ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016, après l’attaque de l’ambassade saoudienne à Téhéran, en réaction à l’exécution du cheikh Nimr Baqr al-Nimr, dignitaire chiite saoudien. À l’époque, Adel al-Joubeir, le chef de la diplomatie du royaume avait accusé le régime iranien de « parrainer le terrorisme. »

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