La Belgique prolonge la mission de ses avions F-16 au sein de la coalition anti-jihadiste

Normalement, les 6 chasseurs-bombardiers F-16 belges déployés sur la base aérienne d’Azraq, en Jordanie, dans le cadre de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, auraient dû terminer leur mission à la fin du mois de juin et être relevés par des appareils néerlandais du même type, conformément à un accord passé avec les Pays-Bas visant à mettre un système de rotation (appelé « flip-flop). Cette coopération entre les deux pays avait été établie en 2015 pour des raisons budgétaires.

Seulement, en janvier, la ministre néerlandaise de la Défense, Jeanine Hennis-Plasschaert, a indiqué que la Koninklijke Luchtmacht (KLu) ne serait pas en mesure de prendre le relai des 6 F-16 belges en expliquant que cette dernière allait avoir « besoin de davantage de temps pour préparer ses avions de combat et son personnel ».

Quelques mois plus tôt, le général Tom Middendorp, le chef d’état-major des armées néerlandaises avait expliqué, lors d’une audition parlementaire, que la participation des F-16 aux opérations contre l’État islamique (EI ou Daesh) « provoquait une perte de compétences » chez les pilotes de la KLu pour d’autres missions. Dont, entre autres, la préparation de l’entrée en service du F-35.

Quoi qu’il en soit, en mai, les États-Unis ont demandé à la Belgique de maintenir ses F-16 au sein de la coalition, ce qu’elle a accepté, le 16 juin. Et cela était pourtant loin d’être acquis.

« La poursuite des opérations des F-16 après juillet n’est pas prévue budgétairement. A ce moment, nos avions seront en opération contre l’État islamique depuis un an. Cela demande beaucoup à nos pilotes et à notre matériel », avait en effet prévenu Steven Vandeput, le ministre belge de la Défense. Le fait est : depuis leur première mission, en octobre 2014, les aviateurs belges ont assuré plus de 8.000 heures de vol au-dessus de l’Irak et de la Syrie…

Cela étant, la contribution belge à la coalition anti-jihadiste va être réduite à 4 F-16. « Les missions opérées par nos appareils auprès de la coalition anti-Dech resteront inchangées. Mais les heures de vol vont passer de 400 à 250 par mois », a précisé M. Vandeput. Le coût de la prolongation de cette mission a été évalué à 17 millions d’euros.

Cette décision a été prise alors que la composante aérienne belge est aussi sollicitée pour assurer la police du ciel des États baltes dans le cadre du Readiness Action Plan de l’Otan. Quatre autres F-16 seront basés à Amari (Estonie) entre septembre et décembre 2017.

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