Un navire des Émirats arabes unis visé par un missile au large du Yémen

Un navire de la coalition qui intervient au Yémen sous la direction de l’Arabie Saoudite contre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, a été de nouveau la cible d’une attaque peu après sa sortie du port de Mokha, au nord du détroit de Bab al-Mandeb.

Dans un communiqué diffusé par l’agence officielle saoudienne SPA, il est précisé qu’un navire émirati a été visé par un « missile à guidage de précision », tiré par les milices Houthis, qui conteste l’autorité du président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale. Bien que n’ayant causé aucun dommage au bâtiment, cette attaque a fait un blessé parmi l’équipage.

De leur coté, les rebelles Houthis ont revendiqué cette attaque, en précisant qu’elle avait été commise le 13 juin au soir, avec une « arme sophistiquée », contre un « navire de guerre des forces de l’agression » (c’est à dire la coalition arabe).

En octobre 2016, le navire à grande vitesse de type catamaran HSV-2 Swift, mis en oeuvre par la National Marine Dredging Company, enregistrée aux Émirats arabes unis, avait, dans le même secteur, subi une attaque du même ordre, mené vraisemblablement par des missiles anti-navires Noor, une version iranienne du C-802 chinois.

Des navires américains avaient également été visés, ce qui avait conduit l’US Navy à riposter et à détruire, au moyen de missiles de croisière BGM-109 Tomahawk tirés par le destroyer USS Mason, trois « stations radar ».

Une frégate saoudienne avait été aussi endommagée, alors qu’elle naviguait en mer Rouge, par trois embarcations chargées d’explosifs et commandées à distance.

Ces tensions à proximité du détroit de Bab el-Mandeb, qui voit passer, chaque année, 40% du trafic maritime commercial (et qui est donc vital pour l’Égypte, avec les droits afférents au passage du Canal de Suez), ont conduit une coalition navale dirigée par les États-Unis, les Combined Maritime Forces (CMF), qui réunit forces opérationnelles combinées CTF-150, CTF-151 et CTF-152, à augmenter ses patrouilles dans le golfe d’Aden.

« De récentes attaques contre des navires marchands dans le Golfe d’Aden et le détroit de Bab Al-Mandeb ont mis en évidence le fait qu’il existait encore des risques associés au transit par ces eaux », avait-elle expliqué, dans un communiqué diffusé le 12 juin.

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