Belgique : Le chef du Service général du renseignement et de la Sécurité contesté en interne

Si l’on en croit les informations du quotidien De Standaard, il y a du rififi au sein de la communauté du renseignement belge. Ou plutôt dans les rangs du Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS), lequel dépend du ministère de la Défense.

Dans une lettre adressée à leur ministre de tutelle, Steven Vandeput, huit cadres du SGRS ont déploré la situation « critique » dans laquelle se trouve leur service. Service qui est très sollicité actuellement, en raison du niveau de la menace terroriste.

D’après les signataires de ce courrier, le SGRS connaîtrait une « pénurie dramatique de personnels » et il ne serait plus en mesure de remplir correctement la mission qui lui a été confié. Cerise sur le gâteau, ils s’en prennent aussi à leur chef, le lieutenant-général Eddy Testelmans, accusé de ne rien faire pour arranger la situation. Et d’aller même jusqu’à suspecter un « sabotage en règle de la part du commandement militaire. »

À la tête du SGRS depuis 2012, le lieutenant-général Testelmans, s’il a admis des problèmes dûs, selon lui, à des années de sous-investissement, a fustigé les signataires de cette lettre en parlant d’une comportement de « Caliméro ».

Cela étant, le ministre belge de la Défense a assuré avoir pris en compte le contenu de cette lettre. « Ce n’est pas à moi d’intervenir à ce stade, mais j’ai demandé au Comité R qu’il s’empare de la question. Ce n’est qu’après que je pourrai éventuellement prendre des mesures », a-t-il dit, selon l’agence Belga.

Le Comité permanent R a pour mission de contrôler les deux services de renseignement belges, à savoir le DGRS et la Sûreté de l’État.

Le manque de moyens évoqué par les signataires de la lettre en question avait déjà été relevé par une commission d’enquête parlementaire sur « les attentats terroristes ». Cette dernière avait également souligné le manque de coopération entre la DGRS et la Sûreté de l’État.

La DGRS a pour « mission principale consiste à rechercher, analyser et traiter le renseignement relatif à toute menace pour l’intégrité du territoire national, les plans de défense militaire, l’accomplissement des missions des forces armées ou la sécurité des ressortissants belges à l’étranger. » En outre, son domaine d’activité concerne également la contre-ingérence, la protection des personnels et des emprises militaires ainsi que la cyberdéfense.

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