Un mois de prison avec sursis pour un sous-officier qui s’était fait voler deux FAMAS

Il n’aura fallu que trois minutes d’inattention, soit le temps de commander un repas à une borne d’un restaurant McDonald’s, pour qu’un malfrat au casier judiciaire déjà bien fourni vole deux FAMAS et cinq chargeurs, dont un approvisionné, qui se trouvaient dans une camionnette banalisée du 4e Régiment de Chasseurs (RCh) de Gap.

Finalement, les armes volées ce 2 février à La Verpillière (Isère) seront vite retrouvées. Et l’auteur de ce forfait, jugé en comparution immédiate avec ses deux complices, a été condamné à 2 ans de prison ferme. Pour sa défense, il avait expliqué qu’il s’attendait à trouver du matériel de chantier en fracturant le véhicule des trois militaires qui revenaient d’une mission Sentinelle.

Pour autant, l’histoire ne s’est pas arrêté là puisque le responsable du véhicule du 4e RCh, un adjudant affichant 15 années de service irréprochables, a été poursuivi pour « violation de consigne » devant la chambre militaire du tribunal correctionnel de Lyon. Effectivement, laisser une arme sans surveillance est considéré comme une faute professionnelle grave.

D’après le quotidien Le Dauphiné, le procureur de la République, Bernard Reynaud, n’a pas trouvé de circonstances atténuantes à ce sous-officier puisqu’il a requis contre lui une peine de 6 mois de prison avec sursis. « Des armes de guerre se sont retrouvées dans les mains de braqueurs aux casiers bien fournis. Les conséquences auraient pu être très graves », a-t-il fait valoir.

Quant à l’avocat du militaire, Me Yves Sauvayre, il a souligné la « malchance » de cet adjudant, qui « ne mérite pas de quitter l’armée par la petite porte » après avoir « combattu sur de nombreux théâtres d’opérations. »

Le tribunal aura été moins sévère que le procureur puisqu’il a condamné le sous-officier à une peine d’un mois de prison avec sursis, avec dispense d’inscription au casier judicaire. L’adjudant attend maintenant la sanction que doit prononcer à son égard sa hiérarchie.

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