La Marine nationale lance un « hackathon » pour doper l’innovation

Contrairement à l’idée communément admise (et répandue par certains médias), un hacker n’est pas une personne malveillante qui userait de son savoir-faire pour mettre au point un « ransomware », dont il est beaucoup question ces derniers temps. En réalité, il s’agit d’un « bidouilleur » de code qui, pour certains, obéissent à une éthique dont l’un des principes est que « les ordinateurs peuvent améliorer notre vie. » Et sans les « hackeurs », vous ne seriez probablement pas en train de lire ces lignes sur l’écran de votre ordinateur, de votre smartphone ou de votre tablette.

Aussi, pour trouver des solutions innovantes à des problèmes concrets ou pour améliorer des systèmes informatiques, il est organisé des « hackathons ». En clair, il s’agit de proposer à des développeurs de relever un ou plusieurs défis en 48 heures.

En février, la nouvelle Garde nationale a ainsi réunit 200 participants qui, répartis en 18 équipes, devaient développer une communauté et un réseau « Garde natinoale » et optimiser l’emploi des volontaires en prenant en compte leurs disponibilités, les contraintes de leurs employeurs et les besoins des armées.

Ce genre d’évènement va-t-il se généraliser? Sans doute… Car, le 15 mai, la Marine nationale a lancé le sien, en partenariat avec l’École 42, un établissement privé d’autoformation en informatique financé par Xavier Niel (Free) et le groupe Thales.

La mer étant un milieu complexe, la Marine nationale doit en avoir en permanence une connaissance précise. Pour cela, il lui faut repérer les « signaux faibles » dans la masse importante de données qu’elle collecte. Le but de ce hackathon est donc de mettre au point un « système d’aide à la décision à partir du traitement d’une masse complexe et variée de sources de données. »

Les participants, répartis en équipes d’au moins 4 codeurs, auront donc à travailler avec plusieurs types d’informations, comme par exemple les données AIS de positionnement de navires afin de trouver des solutions pour 5 thèmes (commandement en mer, analyse du fonctionnement du bâtiment, utilisation des réseaux sociaux dans l’activité maritime, analyse d’une situation complexe, comment se cacher en mer).

Au bout de 48 heures, les projets seront évalués par un jury en fonction de plusieurs critères, dont la pertinence et la faisabilité. L’équipe gagnante aura l’opportunité d’effectuer un stage de 6 mois au Centre d’expertise des programmes navals (CEPN), à Toulon, où elle pourra continuer à développer son projet « dans une perspective de soutien à l’innovation dans la Marine nationale ».

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