Otan : Le Danemark pourrait envoyer des renforts militaires en Afghanistan

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a répété, ce 10 mai, à l’occasion d’un déplacement à Londres, qu’il est actuellement envisagé d’envoyer « quelques milliers » de soldats supplémentaires en Afghanistan, où le mouvement taleb gagne du terrain lors de ses offensives et où la branche afghano-pakistanise de l’État islamique tente de s’implanter.

« Nous avons reçu une demande de nos autorités militaires d’augmenter notre présence militaire en Afghanistan de quelques milliers d’hommes », a en effet déclaré le secrétaire général de l’Otan, après avoir discuté avec Theresa May, Mme le Premier ministre britannique.

« Nous examinons cette requête. Nous prendrons les décisions sur le niveau et l’objectif de la mission dans les prochaines semaines. […] Mais il ne s’agit pas de retourner à une opération de combat en Afghanistan », a encore précisé M. Stoltenberg.

En clair, il s’agit de renforcer la mission Resolute Support, lancée par l’Otan en Afghanistan en 2015, après la fin des opérations de combat de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF). « J’ai la ferme conviction que la meilleure réponse que nous pouvons apporter au terrorisme, la meilleure arme que nous avons contre le terrorisme, c’est de former les forces locales contre le terrorisme », a fait valoir l’ancien Premier ministre norvégien.

Aux États-Unis, il est question d’envoyer en Afghanistan entre 3.000 et 5.000 soldats supplémentaires, comme le demande le général John Nicholson, le commandant de la mission Resolute Support et du contingent américain présent dans le pays, fort d’environ 8.500 hommes. Mais pour le moment, cette décision est suspendue à l’élaboration d’une nouvelle stratégie, laquelle donnerait plus de latitude au Pentagone, notamment au niveau des règles d’engagement.

« L’une des choses que [le président Trump] a demandé à notre équipe de sécurité nationale est de réfléchir à la stratégie. Comment gagne-t-on? Comment éliminons-nous la menace? », a précisé Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche.

Cela étant, l’Otan cherche d’autres contributeurs. Et le Danemark a fait savoir, le 9 mai, qu’il était ouvert à l’idée de renforcer son contingent en Afghanistan, lequel compte actuellement environ 160 militaires.

« Nous avons un a priori favorable au renforcement de nos troupes en Afghanistan si c’est nécessaire, mais nous n’avons pas encore tiré de conclusion », a en effet déclaré Claus Hjort Frederiksen, le ministre danois de la Défense, lors d’une conférence de presse donnée aux côtés de James Mattis, son homologue américain. « Je peux dire de manière générale que nous accueillons positivement l’idée d’accroître notre présence en Afghanistan », a-t-il insisté.

Par ailleurs, toujours dans le cadre de l’Otan, le Danemark a revu ses engagement à la hausse dans la région de la Baltique. En 2018, il prendra la tête du Standing NATO Maritime Group One [SNMG-1] et a confirmé l’envoi de 200 soldats en Estonie, au titre du renforcement du flanc oriental de l’Alliance.

« Ce que nous savons, c’est que la mer Baltique devient une région de plus en plus importante à la lumière de l’activité de la Russie. Nous constatons le besoin d’une présence plus puissante dans notre propre voisinage », a récemment déclaré M. Frederiksen.

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