Le programme de rénovation de 3 frégates légères furtives a été lancé

D’ici 2029, et conformément au Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale (LBDSN) publié en 2013, la Marine nationale disposera de 15 frégates dites de premier rang, dont 8 frégates multimissions (FREMM), 2 frégates de classe Horizon et 5 frégates de taille intermédiaire (FTI).

Seulement, en attendant l’exécution du programme FTI, qui vient d’être confié à DCNS par la Direction générale de l’armement (DGA), et avec le retrait en service progressif des frégates de lutte anti-sous-marine (classe Georges Leygues) et des frégates antiaériennes (classe Cassard), dont la conception remonte à la fin des années 1990, le compte n’y est pas.

D’où l’idée de compter parmi les frégates de premier rang les 5 qui appartiennent à la classe La Fayette, mises en service dans les années 1990.

« Je rappelle que les frégates légères [furtives de la classe La Fayette, ndlr] n’ont actuellement pas de sonar, et seulement une aptitude limitée de défense courte portée contre la menace aérienne. Il n’est donc pas possible de les appeler des frégates de premier rang, malgré leurs qualités et malgré le travail formidable de leurs équipages », fit valoir, en juin 2015, l’amiral Bernard Rogel, alors qu’il était le chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM).

Aussi, pour que ces frégates légères furtives puissent être considérées comme étant de premier rang, il a été décidé de les « doper » en les dotant de capacités supplémentaires. C’est le sens du marché qui a été confié, le 2 mai, par la DGA à DCNS. Mais seulement trois exemplaires sur les 5 en service feront l’objet d’une telle remise à niveau.

« Le chantier de rénovation, qui débutera en 2020, sera effectué à Toulon en cohérence avec les arrêts techniques programmés des frégates. La première FLF rénovée sera livrée en 2021 », précise la DGA, via un commniqué.

Concrètement, il s’agira de rénover la structure et des systèmes électroniques et informatiques qui permettent de conduire le navire et de remplacer le système de combat par une version dérivée de celui du porte-avions Charles de Gaulle. Mais le point le plus important porte sur les capacités militaires. Il est donc prévu de doter ces frégates légères furtives d’un sonar de coque et de contremesures anti-torpilles pour leur permettre de mener des missions de lutte anti-sous-marine (ASM). Enfin, elles seront armées par 2 lanceurs SADRAL rénovés, qui remplaceront le système antiaérien CROTALE.

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