Les États-Unis ont lancé un missile balistique Minuteman III pour la deuxième fois en une semaine

Dans la nuit du 26 au 27 avril, l’Air Force Global Strike Command (AFGSC) a supervisé le lancement, à des fins de test, d’un missile balistique intercontinental sol-sol Minuteman III non armé depuis la base de Vanderberg en Californie. Ce tir a été effectué par une équipe composée de personnels issus des 90th Missile Wing et 341st Missile Wing ainsi que 625th Strategic Operations Squadron.

Le missile, conçu par Boeing, a ainsi atteint l’atoll de Kwajalein, dans les îles Marshall, soit à environ 6.700 km de son point de départ. Ce test a servi à « vérifier la justesse et fiabilité du système d’arme du missile balistique intercontinental Minuteman III » et à « obtenir des données précieuses pour assurer une dissuasion nucléaire sûre, sécurisée et efficace », a expliqué l’AFGSC.

Moins d’une semaine plus tard, et alors que les tensions demeurent élevées avec la Corée du Nord, en raison de l’attitude ferme de l’administration Trump au sujet de son programme nucléaire, l’US Air Force a procédé à un second lancement d’un Minuteman III. Comme pour celui effectué en avril, le missile, non armé, a aussi été lancé depuis la Californie avant de redescendre vers l’atoll de Kwajalein. Et les mêmes explications ont été données, comme d’ailleurs lors d’un précédent test, réalisé le 9 février 2017, dans les mêmes conditions.

« Il s’agit d’un test de routine et il ne signifie pas une démonstration de force dans le cadre de la tension avec la Corée du Nord au sujet de ses programmes nucléaire et balistique », a déclaré, à l’AFP, Joe Thomas, un porte-parole de l’AFGSC.

Seulement, ce n’est pas la première fois que deux essais du missile Minuteman III ont lieu à quelques jours d’intervalle. Cela a en effet été le cas les 9 et 20 février 2016. Mais à l’époque, Robert O.Work, qui était le secrétaire adjoint à la Défense, avait affirmé qu’il s’agissait aussi d’envoyer un message à la Russie et à la Chine. Depuis janvier 2011, seulement 15 tirs d’essai de missiles Minuteman III avaient été alors effectués.

« Nous [les Américains, ndlr], les Russes et les Chinois, faisons régulièrement des tests pour prouver que les missiles opérationnels que nous avons sont fiables. Et c’est un signe… que nous sommes prêts à utiliser des armes nucléaires pour défendre notre pays si nécessaire », avait déclaré M. Work à l’agence Reuters.

Les États-Unis comptent 450 missiles LGM-30G Minuteman III, répartis sur trois bases située dans le Wyoming (90th Missile Wing), le Dakota du Nord (91st Missile Wing) et le Montana (341st Missile Wing).

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