Au moins 9 soldats maliens ont été tués dans une embuscade, près de la Mauritanie

Deux jours après l’opération Bayard, menée dans le sud-est du Mali par la force Barkhane, et au cours de laquelle plus de 20 jihadistes ont été « neutralisés », un convoi de l’armée malienne (FAMa) a attaqué entre Dogofri et Nampala, dans le centre du pays, près de la frontière avec la Mauritanie.

« Une mission de ravitaillement des forces armées nationales est tombée dans une embuscade entre Dogofri et Nampala. Le bilan provisoire est de neuf morts et cinq blessés », a en effet déclaré, le 2 mai au soir, Abdel Karim Konaté, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement malien. Ce dernier a une nouvelle fois rappelé « son engagement », ainsi que celui de ses partenaires, à « poursuivre sans relâche la lutte implacable contre le terrorisme et le narcotrafic. »

Le mode opératoire des assaillants a été classique. D’après une source sécuritaire malienne, dont les propos ont été rapportés par l’AFP, le véhicule qui ouvrait la voie au convoi des FAMa a sauté sur une mine ou un engin explosif improvisé (IED). Puis, des hommes armés ont immédialement ouvert le feu.

Ce n’est pas la première fois que l’armée malienne subit des pertes aussi lourdes dans le secteur de Nampala. En juillet 2016, elle y avait perdu 17 soldats lors de l’attaque d’un de ses camps implanté dans la région. Et six autres sont toujours portés disparus. Le groupe jihadiste Ansar al-Din Katiba Macina (ou Front de libération du Macina) en avait revendiqué la responsabilité.

Selon plusieurs sources de sécurité, les jihadistes auraient renforcé leur présence dans la forêt de Wagadou, située près de la frontière avec la Mauritanie. En 2011 et en 2012, l’aviation mauritanienne y avait effectué des frappes aériennes « préventives » contre des bases d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Ces dernières n’eurent aucun effet puisque, quelques plus mois plus tard, cette organisation mettait, avec ses alliés, le nord du Mali en coupe réglée.

Par ailleurs, en visite à Ouagadougou [Burkina Faso] où il a commenté les résultats de l’opération Bayard, le général Xavier de Woillemont, le chef de l’opération Barkhane, a affirmé que la « lutte contre les groupes terroristes est une oeuvre de longue haleine. » Et d’expliquer : « Il faut venir, revenir, et ensuite laisser une présence permanente ».

« Le but final de ces opérations [comme « Bayard », ndlr], c’est de débarrasser les populations des terroristes qui les harcèlent, les empêchent de vivre une vie normale », a ajouté le général de Woillemont.

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