SpaceX va mettre en orbite un engin espion classé « secret défense »

Une fusée Falcon 9, partiellement réutilisable et développée par la société SpaceX, doit mettre en orbite depuis Cap Canaveral, ce 30 avril, une charge utile appelée NROL-76 pour le compte du National Reconnaissance Office (NRO), une agence du Pentagone qui coordonne la récupération et l’analyse des renseignements obtenus par satellite.

Ce lancement est le premier que le NRO a confié à SpaceX, une société fondée en 2002, qui a su devenir une référence du secteur grâce à des contrats obtenus auprès de la Nasa pour ravitailler la Station spatiale internationale (ISS). Jusqu’à présent, le Pentagone sollicitait exclusivement les services du consortium United Launch Alliance (ULA), formé par Boeing et Lockheed Martin.

Le Pdg de SpaceX (qui est aussi celui du constructeur automobile Tesla), Elon Musk, avait lancé, en 2014, une procédure en justice pour contester le monopole d’ULA sur les lancements de satellites pour le compte du Pentagone.

À l’époque, Elon Musk avait souligné que l’un des deux lanceurs utilisés par le consortium était équipé de moteurs d’origine russe, ce qui, selon lui, créait une « dépendance dangereuse ». En outre, son recours était aussi motivé par la taille du marché des lancements de satellites militaires américains, alors estimé à 9 milliards de dollars sur 5 ans.

Quant à la charge utile NROL-76 , aucun détail n’a été communiquée à son sujet. Cela étant, l’on sait que le lanceur Falcon 9 a la capacité de placer un engin de 13 tonnes en orbite basse ou de 5,3 tonnes en orbite de transfert géostationnaire.

Ce n’est pas la première cachotterie du Pentagone dans le domaine spatial. La semaine passée, la navette autonome X-37B a franchi le cap des 700 jours passés en orbite. Et aucun détail n’a officiellement été donné sur les capacités de cet appareil développé par la division Phantom Works de Boeing et mis en oeuvre par le 30th Space Wing. Il a seulement été avancé qu’il offrait une « capacité unique de développement de technologies spatiales réutilisables ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]