La Chine a officiellement lancé son second porte-avions

Après le Liaoning, désormais pleinement opérationnel, la Chine vient de lancer officiellement, ce 26 avril, son second porte-avions, dont la construction avait débuté à partir de 2013. Contrairement au premier, acquis auprès de l’Ukraine en 1998 avant d’être remis en état, ce nouveau bâtiment a entièrement été conçu et réalisé par un chantier naval chinois, en l’occurrence celui de la China Shipbuilding Industry Corp (CSIC), à Dalian (nord-est).

La construction de ce second porte-avions fut longtemps mise sous le boisseau par les autorités chinoises. Cependant, quelques indices indiquant qu’elle avait effectivement commencé appurent dès août 2013.

Ainsi, près d’un an plus tard, et alors que ses propos n’avaient pas vocation à être rendus publics, un responsable du Parti communiste chinois l’avait évoquée lors d’une assemblée populaire provinciale, précisant qu’elle allait durer 6 ans. Puis, en février 2015, un quotidien de Changzhou avait indiqué que le fabricant de câbles Jiangsu Shangshang venait de remporter un marché pour le « deuxième porte-avions » en se fiant à un communiqué diffusé par l’industriel sur un réseau social local. Communiqué qui fut ensuite rapidement effacé…

Il fallut attendre décembre 2015 pour avoir une confirmation officielle de l’existence de ce chantier par le ministère chinois de la Défense.

S’agissant des caractéristiques de ce second porte-avions chinois, dont on ignore encore le nom, les détails sont minces. L’on sait que sa propulsion sera conventionnelle et qu’il jaugera 50.000 tonnes (soit 8.000 tonnes de plus que le porte-avions français Charles de Gaulle mais deux fois moins que ceux de la classe Gerald Ford). Il ne sera pas doté de catapultes mais d’un tremplin incliné, ce qui limitera les performances de son groupe aérien embarqué.

Si la construction de ce porte-avions, dont la mise en service devrait être effective d’ici 2 ou 3 ans, fait entrer la Chine dans le club fermé des pays ayant la capacité de réaliser des navires de ce type, un expert naval chinois, Li Jie, s’est récemment gardé de tout triomphalisme.

« Bien que nous ayons fait de gros progrès, on ne peut pas dire que nous avons la technologie pour supplanter les porte-avions français et britanniques », a-t-il confié à un journal scientifique chinois.

« En ce qui concerne le porte-avions Charles de Gaulle, bien que son tonnage est faible, il utilise un système de propulsion nucléaire », a ainsi relevé cet analyste. Quant aux deux porte-avions britanniques, il a observé que leur tonnage (65.000 tonnes) est largement supérieur à celui du bâtiment qui a été construit pour les forces navales chinoises.

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