Londres veut des véhicules autonomes pour ravitailler ses forces terrestres

Le véhicule autonome pourrait marquer la prochaine révolution de l’industrie automobile… et réduire les risques quand il s’agit de ravitailler des forces terrestres sur le terrain. Des expériences allant dans ce sens ont déjà été menées, comme celle relevant du programme Cargo Unmanned Ground Vehicle (Cargo UGV) de l’US Marine Corps, dont l’idée est d’installer un ensemble de capteurs électroniques sur un camion afin qu’il puisse se conduire tout seul.

Mais il y a un autre moyen de ravitailler des troupes avec des systèmes autonomes : celui des drones. Des expériences ont aussi été réalisées, la plus connue étant celle ayant eu recours au K-Max, un hélicoptère « dronisé ». Utilisé en Afghanistan, il a donné satisfaction, avec un taux de réussite de 94%. Si ces solutions ne sont pas les plus simples comme peut l’être le parachutage du ravitaillement par un avion de transport, elles ont l’avantage d’être économiques.

Aussi, le ministère britannique de la Défense entend aller dans cette voie. Le 14 avril, il a en effet lancé un défi aux entreprises consistant à leur demander de concevoir de nouveaux systèmes autonomes susceptibles d’être utilisés pour ravitailler des forces terrestres.

« Faire en sorte que nous utilisons les dernières technologies pour asssurer la sécurité de nos personnels et leur procurer le matériel dont ils ont besoin est un élément clé de notre fonds d’innovation de 800 millions de livres », a fait valoir Harriet Baldwin, sous-secrétaire d’État aux marchés de la Défense britannique. « Nous mettons au défi l’industrie et le milieu universitaire pour travailler avec nous afin de concevoir des systèmes autonomes révolutionnaires qui approvisionneront la ligne de front », a-t-elle ajouté.

Ce « défi » entre dans le cadre de « l’Innovation Initiative » lancée par Londres afin de mettre au point des solutions innovantes pour les forces armées britanniques. Il sera dirigé par la British Science Laboratory Defense, qui est peu ou prou l’équivalent du DGA Lab du ministère français de la Défense.

« Nous souhaitons particulièrement atteindre et encourager les organisations qui n’auraient pas déjà travaillé avec le secteur de la Défense auparavant, telle que celles qui développement des véhicules commerciaux autonomes, des drones pour les services de livraisons ou des robots pour l’agriculture, à participer au défi et à nous aider à progresser rapidement dans le domaine de la logistique militaire », a expliqué Peter Stockel, le chef de ce programme au sein de la British Science Laboratory Defense.

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