Boeing aurait l’intention de se retirer de l’appel d’offres lancé par la Belgique pour remplacer ses F-16

Les appels d’offres portant sur des avions de combat virent souvent au feuilleton. Et celui lancé récemment par la Belgique pour renouveler son aviation de combat vient de connaître son premier coup de théâtre, avec le retrait de Boeing, qui proposait le F/A-18 Super Hornet.

Le géant américain de l’aéronautique a en effet annoncé, ce 19 avril, qu’il ne participerait pas à la procédure ouverte par la Belgique, qui entend acquérir 34 avions de combat dans le cadre de son Air Combat Capability [ACCap], afin de remplacer ses F-16 vieillissants.

« Boeing a informé le gouvernement belge qu’il ne participerait pas à la conférence des soumissionnaires aujourd’hui [19 avril] et qu’il ne répondrait pas à l’appel d’offres pour un nouveau chasseur », a annoncé l’industriel, via un communiqué cité par l’agence Belga.

Visiblement, les conditions de cet appel d’offres ne satisfont pas Boeing. « Nous regrettons qu’après avoir examiné la demande, nous ne voyions pas l’opportunité de concourir avec des règles du jeu véritablement équitables avec le Super Hornet F/A-18 », a en effet expliqué le constructeur aéronautique.

Ce n’est pas la première fois que Boeing agit de la sorte. En mai 2008, le groupe avait également renoncé à participer à l’appel d’offres lancé par la Suisse pour le renouvellement de ses F-5 Tiger II. Et cela pour un motif surprenant : le F/A-18 Super Hornet qu’il proposait alors aurait été « trop avancé » pour les besoins exprimés par Berne.

Cette fois, le « Request for governmental Proposal » (RfGP) publié par Bruxelles [.pdf] poserait donc un problème à Boeing, pour qui cette décision lui permettra « de concentrer ses efforts et ses moyens sur le soutien de [ses] clients de par le monde, d’obtenir de nouvelles commandes et d’investir dans la technologie et les systèmes requis pour faire face aux menaces d’aujourd’hui et de demain. »

Pour le moment, affirme le quotidien De Tijd, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, attend une lettre officielle pour réagir et répondre à l’industriel américain. L’annonce n’a pas encore fait l’objet d’une communication sur le site Internet de Boeing.

Cela étant, il est possible que le constructeur du F/A-18 Super Hornet n’ait pas envie de connaître la même mésaventure subie au Danemark, où Lockheed-Martin s’était imposé à ses dépens avec son F-35A Lightning II. D’ailleurs, Boeing a lancé une procédure pour contester le résultat de cet appel d’offres.

Si Boeing confirme son retrait de la compétition belge, alors il ne resterait plus que quatre concurrents : le F-35A, le Rafale F3R de Dassault Aviation, l’Eurofighter Typhoon et le JAS-39 Gripen E/F du suédois Saab.

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