Deux instructeurs militaires russes tués en Syrie

L’intervention russe en Syrie ne se limite pas seulement aux opérations aériennes, lesquelles sont abondamment commentées. La Russie a aussi envoyé, auprès de l’armée gouvernementale syrienne, quelques unités terrestres, dont des commandos des forces spéciales (Spetsnaz) et des conseillers militaires.

Ainsi, le 9 avril, deux instructeurs russes ont été tués par obus de mortier tiré par des rebelles syriens. Un troisième a été gravement blessé.

« Des soldats russes se trouvant dans une unité de l’armée syrienne en tant qu’instructeurs de tir (…) ont essuyé un tir de mortier venant d’un groupe de rebelles. Deux soldats russes sont morts. Les médecins tentent de sauver la vie d’un soldat russe blessé », a en effet indiqué le ministère russe de la Défense, ce 11 avril, via un communiqué repris par les agences de presse. Le lieu de l’accrochage n’a pas été précisé.

Au total, depuis septembre 2015, les forces russes ont officiellement perdu 29 militaires en Syrie. Ces pertes ont souvent été causées par des incidents aériens, comme le 1er août 2016, jour où cinq aviateurs furent tués dans la chute de leur hélicoptère, abattu dans le nord-ouest du pays. D’autres ont perdu la vie à cause d’engins explosifs improvisés, comme le 16 février dernier, sur la route de Homs (4 tués).

Par ailleurs, les « conseillers » militaires issus des forces spéciales et déployes par la coalition anti-jihadiste auprès des rebelles syriens ou des combattants kurdes sont également exposées aux attaques directes. Un militaire américain a ainsi été tué en novembre 2016, à Aïn Issa, à une trentaine de kilomètres de Raqqa, le fief syrien de l’État islamique (EI ou Daesh).

Et, le 8 avril, les forces de la coalition (pour reprendre le terme utilisé par le Pentagone) et des rebelles syriens ont été visés à At-Tanf (sud de la Syrie, près de la frontière avec la Jordanie) par une attaque « complexe » lancée par l’EI. Cette dernière a impliqué un véhicule piégé (VBIED) ainsi qu’une vingtaine de jihadistes dotés, pour certains, de gilets d’explosifs.

« La coalition et ses forces partenaires se sont défendues en ouvrant directement le feu sur ces assaillants, avant de détruire les véhicules ennemis et les combattants restant grâce à plusieurs frappes aériennes », a précisé l’état-major de l’opération Inherent Resolve. « Dans le sud de la Syrie, les forces volontaires syriennes s’occupent notamment de nettoyer le désert d’Hamad des forces de l’EI, et elles ont été absolument essentielles pour contenir cette menace de l’EI et préserver la sécurité le long de la frontière jordanienne », a-t-il précisé.

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